» le point faible de sword c'est d'être une small cap dans un marché structurellement vendeur.
Je partage complètement l'avis de Tristus Dolor. Il me semble que ce sont les conditions techniques du marché boursier (fonds "smalls and mids" qui font face à un surplus de rachat sur les souscriptions) qui sont cause principale de ce qui semble des exagérations de sous-valorisation sur cette catégorie d'actif en regard des réels risques pesant sur leurs activités et plus globalement sur l'économie en règle générale.
» pas de liquidité
Point primordial en l'occurence avec plus de fonds vendeurs que de fonds acquéreurs, d'où des chutes de cours importantes la plus part du temps et des variations aussi brusques à la hausse à la moindre bonne nouvelle.
» reflux des fonds qui avaient misé sur les valeurs moyennes ces dernières années.
mêmes effets que plus haut.
» faible visibilité à moyen terme.
Les activités de la société sont difficiles à appréhender et à comprendre. Or
nous sommes dans une période où la visibilité sur la récurrence des affaires est devenue une exigence. Une visibilité moindre ou faible provoque un affaissement sensible des cours selon la juste remarque de TD ( "il se trouvera bien un analyste pour flinguer la valeur en invoquant l'impact d'un
hypothétique ralentissement conjoncturel).
Je rajouterai à ces observations que le dividende est faible et que beaucoup d'affaires offrent aujourd'hui un rendement appréciables et surtout appréciés.
» Il commence à y avoir beaucoup de valeurs bradées sur les smalls mais c'est le même phénomène sur les grosses capis, je privilégie ces dernières pour l'instant.
En période de risque récessif, les grandes sociétés sont ordinairement plus résistantes économiquement que de plus petites. Nous sommes dans l'incertitude sur la gravité de la situation actuelle, sur sa durée et sur la force des effets qui la suivront dans le temps. Aussi le marché, en rapport logique avec la situation, privilégie dans son ensemble ce qui devrait résister plus longuement.
» Les chiffres de sword sont très bons et Mottard est un patron compétent. La conjoncture dans les services reste bonne. La marge opérationnelle est somptueuse.
Je rajouterai que Sword est sur des marchés qui semblent de niche avec un carnet de commande important (environ 20 mois) offrant malgré tout une appréciable visibilité; mais aussi, la société a un endettement faible qui lui permettra de réaliser dans les mois à venir des opérations de croissance externe à des prix avantageux.
Sauf à supposer une crise sytémique, dans un esprit contrarien et à horizon moyen, Sword me parait au cours de 17 une jolie opportunité. Je me suis renforcé avant la publication des résultats semestriels. La ligne de ce titre représente désormais un peu plus de 5% de mon portefeuille.
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Graham