Nicox: quelques uns doutent ... (Securibourse)
Puisque les joueurs du JTB semblent pas mal intéressés par l'avenir de cette société, je recopie un post lu sur Bourso. Pour ma part, je rappelle n'avoir aucune opinion quant à Nicox hormis celle que je n'en peux rien savoir. La philosophie sert aussi en bourse. En l'occurence: "Que sais-je>" - "Je sais que je ne sais rien".
http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>page=1&id_message=373211256
Opinions controversées:
1) Propos de Michele Garufi (03/03/2008)
2) Analyse de la société générale (04/03/2008)
3) Analyse du crédit suisse (qui date un peu mais l'idée est la même)
4) Analyse de Chevreux (18/01/2008)
5) Le revenu (13/03/2008)
Ça fait beaucoup et même le PDG de Nicox lance cette idée que le Naproxcinod serait peut-être un échec.
Je sais ici vous savez tout mieux que les analystes professionnel et vous êtes tous de grand scientifique, mais ne vous a t il pas effleuré l'esprit que si le PDG le dit aussi, y a peut être quelque chose de mauvais >
1) GARUFI : "SI PAR MALHEUR LE NAPROXCINOD NE RÉPONDAIT PAS À TOUTES LES ATTENTES, la richesse du portefeuille de produits très prometteurs permettrait la pérennité de la société Nicox."
2) SOCIETE GÉNÉRALE : "Confirmation de nos DOUTES SUR LA PERTINENCE DU DÉVELOPPEMENT DU NAPROXCINOD
Sagissant du naproxcinod, le management a rappelé que le composé serait soumis aux autorités réglementaires mi-2009, mais les commentaires lors de la réunion danalystes nont fait que confirmer notre sentiment et nos DOUTES VIS-À-VIS DE CE PROJET.
Le management a déclaré que NicOx discutait avec des partenaires potentiels depuis pas mal de temps, mais quAUCUNE OFFRE FORMELLE NAVAIT ÉTÉ FAITE À CE JOUR. Nous pensons que lINTÉRÊT DU SECTEUR PHARMACEUTIQUE POUR LE NAPROXCINOD EST RELATIVEMENT FAIBLE, IDENTIFIANT TRÈS PEU DE GRANDS LABORATOIRES SUSCEPTIBLES DE SIGNER UN ACCORD AVEC NICOX, à lexception peut-être de GSK. Le fait que NicOx ait dû initier deux nouvelles études de Mesure ambulatoire de pression artérielle (MAPA) sur 24 heures chez 420 patients afin de convaincre le marché de la pertinence de CE PRODUIT NEST PAS RÉELLEMENT DE BON AUGURE À NOS YEUX."
3) CRÉDIT SUISSE : "Le broker ne met pas en doute la qualité de la plate-forme technologique de classe potentiellement mondiale de la société de biotechnologie. Mais il pense que SON PRODUIT PHARE, LE NAPROXCINOD, actuellement en phase III de développement clinique pour le traitement des signes et symptômes de l'arthrose, VA DEVOIR FAIRE FACE À DES OBSTACLES RÉGLEMENTAIRES SIGNIFICATIFS AVANT DE POUVOIR ATTEINDRE LE MARCHÉ, en particulier aux Etats-Unis, ou le retrait du Vioxx a accru la vigilance de la FDA.
« Nous continuons de croire que le produit phare de NicOx, le Naproxcinod, pourrait devoir faire face à des obstacles significatifs de la part des autorités réglementaires pour atteindre le marché », ont déclaré mardi les analystes de Credit Suisse dans une étude consacrée à la première « biotech » française. Au regard de l'historique récent de la FDA en matière d'interdiction de commercialisation d'anti-inflammatoires outre-Atlantique, LE BROKER SEMBLE EN PARTICULIER REDOUTER LES DÉCISIONS DE L'AUTORITÉ AMÉRICAINE."
4) CHEVREUX : "Nous pensons qu'il y a d'AVANTAGE DE RISQUE AU NIVEAU CALENDRIER ET DE LA CONCRETISATION DU PARTENARIAT AUTOUR DU NAPROXCINOD qui représente l'essentiel de la valorisation du groupe.
Naproxcinod (anti-inflammatoires non stéroïdiens) : RISQUE COMMERCIAL ELEVE. Le risque générique est fort dès 2014 : l'exclusivité de Celebrex et le brevet de Naproxcinod expireront cette année-là, sans garantie claire d'extension pour le second."
5) LE REVENU 14 Semaine du 7 au 13 mars 2008 N° 960
Nicox, une équation difficile
Dans UN MARCHÉ DÉFAVORABLE, LE LABORATOIRE EST AUSSI PÉNALISÉ PAR DE LOURDES INCERTITUDES SUR SON MÉDICAMENT VEDETTE.
Le premier laboratoire français de biotechnologie est confiant. Il affiche au titre de l'EXERCICE 2007 UN NIVEAU DE PERTES maîtrisé et une trésorerie confortable de 170 millions d'euros. Nicox compte ainsi financer en 2008 les dernières études cliniques portant sur le Naproxcinod, son produit vedette contre l'arthrose, mais aussi tenir jusqu'à mi-2009, date à laquelle il devrait demander sa mise sur le marché aux États-Unis. Points d'interrogation. LES INCERTITUDES SONT POURTANT LOIN D'ÊTRE DISSIPÉES. LE RISQUE CLINIQUE, jugé aujourd'hui assez faible, demeure jusqu'à la fin des essais de phase III, qui seront réalisés aux troisième et quatrième trimestres 2008. ET IL EST PEU PROBABLE QU'UN PARTENAIRE COMMERCIAL SE DÉVOILE d'ici là. «Les grands laboratoires ne veulent plus se tromper dans leurs accords de licence avec les sociétés de biotechnologie. Us préfèrent payer plus cher mais avoir le maximum de garanties», souligne Cédric Moreau, analyste chez Natixis et par ailleurs à l'achat sur le titre. Difficile en attendant de valider la stratégie commerciale de la société. En outre, «LE RISQUE RÉGLEMENTAIRE POUR UN TEL PRODUIT EXISTE, POURSUIT L'ANALYSTE. Nicox en est conscient et va mener deux nouvelles études cliniques en renfort». Car si les autorités américaines limitent les indications du médicament, son POTENTIEL COMMERCIAL, estimé à 1 milliard de dollars, sera MIS EN CAUSE. ET AVEC LUI UNE GRANDE PARTIE DE LA VALORISATION DE NICOX.
SI CE PRODUIT NE DEVIENT PAS UN BLOCKBUSTER, LES SCÉNARIOS DES INVESTISSEURS SERONT INVALIDÉS DANS LA DOULEUR.
Notre conseil
RESTEZ À L'ÉCART. Si les perspectives sont attrayantes, L'INVESTISSEMENT EST TRÈS AUDACIEUX ET S'APPARENTE À DU CAPITAL-RISQUE.
--
Graham
Nicox reste serein ...
Ou encore pour les optimistes:
http://www.boursorama.com/forum/message.phtml>file=373179762&pageForum=3
NicOx reste serein : revue de presse 10:56 08/05/08
NicOx reste serein malgré la décision de Pfizer
Mardi 6 mai 2008 à 12:21
par Noëlle Mennella
PARIS (Reuters) - NicOx a déclaré que son partenaire Pfizer croyait toujours en la technologie de la société française de biotechnologie et que leur collaboration dans l'ophtalmologie allait se poursuivre.
Le groupe américain a décidé de ne pas entreprendre de phase III mondiale pour le PF-03187207, un médicament expérimental pour traiter le glaucome et l'hypertension oculaire, des pathologies pouvant entraîner la cécité.
Cette décision a provoqué une vive baisse de l'action du plus important laboratoire français de biotechnologies coté à Paris.
Réservé à la baisse en ouverture, le titre perdait 27,65% à 10,52 euros vers 12h00. Il avait récemment gagné du terrain dans l'espoir que cette étude livrerait des résultats positifs.
Dans une interview téléphonique accordée à Reuters, Michele Garufi, le P-DG de NicOx, a considéré que la décision de son partenaire américain était "mitigée".
"Si les résultats n'étaient pas encourageants, Pfizer aurait arrêté la collaboration avec NicOx", remarque Michele Garufi, qui souligne que le groupe américain va continuer le développement du produit pour un enregistrement potentiel en Asie, un marché qui, dit-il, représente 30% à 40% du marché mondial du glaucome.
Le P-DG a aussi remarqué que les deux groupes sont toujours liés par un accord de recherche dans le but d'identifier de nouveaux composés pour le traitement du glaucome.
NAPROXINOD, LES NÉGOCIATIONS CONTINUENT
"La nouvelle aurait été super mauvaise si Pfizer avait dit que la technologie de NicOx ne pouvait pas s'appliquer à l'ophtalmologie. Ce n'est pas le cas. On continue à travailler ensemble et Pfizer continue les études en Asie", a-t-il dit.
"Je ne pense pas que Pfizer s'amuserait à perdre du temps et à mettre beaucoup d'argent s'il ne croyait pas au projet."
Commentant la vive réaction du marché, Michele Garufi a affirmé : "Je ne crois pas au jugement de la Bourse car je connais beaucoup plus cette industrie que beaucoup de gens qui jouent à la Bourse. Je sais combien c'est difficile de développer des médicaments. On est pas dans la roulette mais dans l'industrie pharmaceutique."
S'agissant de l'anti-inflammatoire Naproxinod, le principal médicament en développement de NicOx, Michele Garufi a confirmé que la deuxième étude de phase 3 serait connue au troisième trimestre et la troisième étude au quatrième.
Il a fait état d'une poursuite des discussions avec un partenaire pour commercialiser ce médicament qui pourrait devenir un blockbuster et réaliser des ventes mondiales de plus de un milliard d'euros.
"On continue à discuter. On attend ces résultats ou on pourrait avoir quelque chose avant, ça dépend. De toute façon les essais cliniques sont en piste et à l'heure."
Enfin, le P-DG de NicOx a dit espérer pouvoir avant l'été faire "une mise au point" concernant la collaboration du groupe français avec Merck dans le domaine de l'hypertension.
Cela amène quelques commentaires:
*"Je ne pense pas que Pfizer s'amuserait à perdre du temps et à mettre beaucoup d'argent s'il ne croyait pas au projet."
On aurait pu dire aussi: je pense que si Pfizer était si persuadé du projet, Pfizer investirait plus encore dans le capital de Nicox. Mais Pfizer ne le fait pas ...
*Michele Garufi a affirmé : "Je ne crois pas au jugement de la Bourse car je connais beaucoup plus cette industrie que beaucoup de gens qui jouent à la Bourse. Je sais combien c'est difficile de développer des médicaments. On est pas dans la roulette mais dans l'industrie pharmaceutique."
Tiens, je ne pense pas qu'il aurait dit les choses de la même manière au moment de l'augmentation de capital ou quand les cours étaient au plus haut.
C'est fou comme les émotions que suscitent les variations d'un cours peuvent modifier notre appréhension de la réalité. De toute façon l'augmentation de capital qui permettait de préserver les salaires de chacun est passé, ouf, on aura encore à manger. Ils sont tout de même incroyables ces joueurs de bourse! Pire qu'au casino et à la roulette! C'est vrai, nous avons besoin de leur argent, mais quand même, ils pourraient un peu se retenir!
*M.Garufi a fait état d'une poursuite des discussions avec un partenaire pour commercialiser le Naproxinod qui pourrait devenir un blockbuster et réaliser des ventes mondiales de plus de un milliard d'euros. "On continue à discuter. On attend ces résultats ou on pourrait avoir quelque chose avant, ça dépend. De toute façon les essais cliniques sont en piste et à l'heure."
Ceux de l'industrie pharmaceutique n'ont pas l'air convaincu. Mais on discute! Et d'abord, c'est tout à fait normal: "On n'est pas dans la roulette mais dans l'industrie pharmaceutique."
Bon, quand même, on ne va pas sombrer dans la déprime comme "SI PAR MALHEUR LE NAPROXCINOD NE RÉPONDAIT PAS À TOUTES LES ATTENTES, ...". Pour l'instant, c'est pas Beyrouth et puis, d'abord: "Nous ne voulons pas être profitable trop tôt "
Enfin, si j'use un peu trop d'ironie, c'est parce qu'il en faut toujours un peu de trop pour supporter les billeversées de tous ceux qui se présentent comme spécialistes et qui induisent à de mauvaises fins en erreur quantité de crédules qui espèrent avoir déniché la poule aux oeufs d'or.
La seule certitude que l'on peut avoir avec Nicox, c'est que seul le hasard déterminera notre échec ou notre réussite si d'aventure l'on en faisait le pari et que l'on se risquait à y investir.
--
Graham
Faut pas s'acharner sur cox mais sur le secteur
Le secteur pharma accumule les problèmes et ne rébondit pas, depuis près de 10 ans la perf des gros du secteur est nulle voir négative. On invoque une rotation sectorielle des perf qui finira par se produire, des valo relativement bon marché ou que le secteur est défensif pour justifier un investissement mais le résultat est là--> baisse
Pour les biotech, un investissement ne se justifie qu'à CT (1j->1 mois) pour profiter de sa forte vola...Pour reprendre l'exemple de Nicox, elle remontera surement peu avant l'annonce des résultats du Naprox.
Le gros problème que j'ai avec ce secteur se résume à une question.Comment anticipé qu'une annonce sera bonne ou mauvaise pour une pharma/biotech>>>Une chance sur 2, le hasard comme dirait graham
Le graph de l'indice sectoriel parisien des pharma/biotech
[/b]
Investir dans Nicox à long terme ?
Il est vrai que le secteur pharmaceutique souffre depuis quelques années d'une plus grande défiance et d'une désaffection progressive qui font que de très élevés les ratios de valorisation ne cessent de baisser. A long terme, il en a souvent été ainsi pour ce secteur. Certains spécialistes du secteur pensent que nous ne sommes pas au plus bas. Sanofi semble un cas assez atypique et de nombreuses sociétés pharmaceutiques jouissent encore de ratios de valorisation élevés. W.Buffett n'a pas jugé pareillement. Sa participation dans Sanofi a considérablement augmenté l'an dernier. Il possède par ailleurs une importante position dans Johnson and Johnson que l'on peut apparenter par bien des points à une pharmaceutique. Pour ma part, je n'ai pas d'opinion tranchée : ce secteur est l'un des plus difficiles à appréhender. Toutefois, il est concevable dy investir une part de ses actifs en diversifiant le risque sur un nombre suffisant de valeurs, au passé récent séduisant, et en limitant grandement la taille des participations. Suivre Buffett dans Sanofi à hauteur de 2%, par exemple, est envisageable.
La biotechnologie na quun rapport assez lointain avec la pharmacie. Le risque nest pas du tout du même ordre. En remarque à Nols sur Nicox, effectivement dans les raisons qui me paraissent conditionner lengouement qui lentoure, on pourrait citer que justement il semblerait que les investisseurs se persuadent un peu vite que la probabilité de succès ou déchec sont de une sur deux. Dès lors, nécessairement, on se persuadera que le pari est audacieux et raisonnable. Ainsi miser une petite part de ses actifs avec une probabilité dune chance sur deux soit de perdre sa mise, soit de toucher le jackpot est hautement raisonnable. Mais ce raisonnement est faux et leffet dun biais doptimisme. Car enfin, comment pourra-t-on déterminer que le rapport de probabilité est seulement de un sur deux plutôt, par exemple, que de un sur dix > En vérité, je crains que lon ne le peut pas sans tomber dans l'originel travers consistant à tenter de conjecturer lavenir de la société. Or il me semble bien que peu y sont qualifiés. Quest-ce donc qui permet de lêtre > Que lon sinterroge honnêtement. Dès lors, on revient à lhypothèse initiale : investir à long terme dans Nicox (et non plus comme Nols à CT pour profiter de la volatilité) relèvera le plus souvent du jeu de hasard ( avec la différence notable sur d'autres jeux de hasard plus connus que dans le cas-ci nous ignorerions totalement les probabilités de gain ou de perte). Cela est légitime et autorisé. Encore faut-il en avoir conscience.
Bon W-E
Cordialement
--
Graham