CR AG Finaxo (Securibourse)

par jmp , Boulogne/Mer, mercredi 30 avril 2008, 22:48 (il y a 6047 jours)

J'y étais!

Je crois que c'est la première fois où j'assiste à une AG sans être le président ou un administrateur. Une vingtaine de personnes étaient là qui semblaient toutes connaître au moins une autre personne ce qui n'était pas mon cas. A un bout de la table, le président Pascal Colignon, un petit rondouillard à moitié chauve, entouré de deux minettes qui se sont révélées être ses filles (pour ceux qui ont lu la convocation, à la sixième résolution on parle de la SELARL COLIGNON-MANGEL qui remplira les formalités et je m'étais demandé si c'était un hasard que cette société d'avocats porte le même nom que le président. Voilà la réponse!), et à l'autre bout François Hustache le co-inventeur du procédé. Il y avait aussi un administrateur, Hubert Potel, fort remonté contre les organismes non gouvernementaux qui, à l'entendre, passent leur temps à militer pour l'adoption de réglementations ineptes. Les autres administrateurs, y compris les 3 futurs, étaient absents (excusés). J'ai pu identifier au cours de l'AG le représentant d'Unigrain qui était assis à côté de F. Hustache. Le commissaire aux comptes était là aussi.
Bon je vous passe l'introduction narrative du comment Finaxo qui était spécialisée dans le traitement de l'eau en est arrivée à la pyrobio. Allons tout de suite au coeur du sujet. La mise au point du pilote a été un peu plus difficile que prévu ce qui fait qu'il y a 6 mois de retard dans le développement industriel. Une des raisons du retard est la surveillance attentive du procédé par la DRIRE et l'ADEME et il était fondamental que la DRIRE valide le pilote. La réception a été faite pour cette phase 1. Maintenant il faut passer à la phase 2 (une plus grosse machine que le pilote de phase 1 qui est une simple preuve du concept). Un aparte du président à ce moment pour dire, suite aux questions qu'il a reçues par mail, que oui ils ont fait des devis pour 150M€ mais que pour l'instant il n'y a aucune retombée. Ca intéresse beaucoup de monde (il ne se passe pas une semaine sans un nouveau devis à faire) mais on attend cette fameuse phase 2. Et là, Téreos traîne les pieds. Ils ont été échaudés par le coup du carburant bio pour lequel "on" leur a dit "Foncez" et maintenant que les usines sont prêtes "on" ne sait plus si c'est vraiment une bonne idée. Le pilote de phase 2 devait être prêt pour la prochaine campagne de betteraves cet automne et, alors qu'il ne reste plus beaucoup de temps pour le construire, ils en sont à discuter sur les options techniques: est-ce qu'on chauffe les billes à l'électricité ou au gaz>
Si Téreos traîne trop pour le pilote de phase 2 il y a d'autres possibilités. Le fait pour Finaxo d'être en bourse lui donne une visibilité qui lui permet de discuter avec d'autres groupes comme Lesage (levure) ou Bonduelle ou la ville de Troyes et pas seulement pour la pyrobio puisque le traitement de l'eau en profite aussi (contrat d'exclusivité signé récemment dans le lamellaire).
Si Finaxo recevait une commande, il aurait la capacité de construire deux machines avec les effectifs actuels. La construction est assez classique puisqu'elle n'utilise que des produits courants dans le monde industriel. Le financement ne pose pas de problème particulier (le client verse les fonds en fonction de l'avancement) tant que le niveau des commandes reste raisonnable.
Au delà il faudra peut-être passer par une AK mais rien n'est fixé. L'autorisation donnée l'an dernier n'a pas encore été totalement utilisée et pourrait donc servir le cas échéant. En cas d'AK, il y aurait une priorité de souscription pour les actionnaires.
Le capital est actuellement réparti de la façon suivante:
Famille Colignon 35%, Unigrain 9%, CA 8%, F.Hustache 5,7%, famille Tolani 3,5%, etc... pas loin de 700 actionnaires en tout. Il y a un pacte d'actionnaires entre la famiile Colignon, Unigrain, le CA et un fonds d'investissement régional. Le brevet n'a été que partiellement rémunéré en espèces: la plus grosse partie a été rémunérée en actions. Son montant a été estimé par un cabinet spécialisé et la valeur retenue se situe dans le bas de la fourchette d'évaluation.

Après la série de questions, toutes les résolutions ont été votées à la quasi unanimité et ceux que ça intéressait sont allés voir le pilote (qui était sous tension mais à l'arrêt). F.Hustache a fait les explications sur le fonctionnement et tout le monde s'est ensuite retrouvé pour boire une coupe de champagne.

J'ai profité de ce moment pour exposer en privé à P.Colignon les inquiétudes soulevées par les réserves du CAC. Il m'a expliqué que c'était la résultante d'un historique et qu'il comprenait bien qu'une clarification devait intervenir assez rapidement.

Si vous avez des questions, j'ai pris des notes mais je crois avoir relaté tout ce qui m'a paru important.

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jean-marie