Situation financière tendue pour Carrere Group (Securibourse)

par chris, jeudi 03 avril 2008, 09:17 (il y a 6074 jours) @ jmp

Un des deux repreneurs semble avoir jeté l'éponge !

On s'achemine vers une renégociation des dettes en échange de l'engagement de céder plusieurs filales du groupe.

Stéphane Courbit est ainsi en négociation pour reprendre au moins la société de production de Benjamin Castaldi et sans doute d'autres filiales.
Mais peut être pas pour reprendre l'ensemble du groupe...

Carrere subit une crise de liquidités et de surendettement. Il semble avoir des actifs suffisants pour s'en sortir dans des conditions raisonnables.

Situation financière tendue pour Carrere Group

paule gonzales
Le Figaro 03/04/2008 | Mise à jour : 08:38 | .
Un administrateur ad hoc aurait été nommé.
Le producteur Claude Carrère est dans l'impasse. Il a demandé la suspension de la cotation en Bourse de l'action de Carrere Group dont il est actionnaire à 25,65 %, dans l'attente d'un communiqué. De fait, un administrateur ad hoc aurait été nommé avec pour mission de trouver un accord avec les créanciers. Le groupe composé de 58 sociétés de production est étranglé par un endettement d'au moins 55 millions d'euros. Carrere Group n'a pas trouvé preneur, comme il l'espérait encore il y a quelques semaines. L'homme d'affaires Fabrice Larue qui s'est un temps intéressé à la question nous affirmait hier «ne plus regarder ce dossier».

Il faut dire que l'affaire est délicate. Les investisseurs se sont montrés inquiets de la situation du holding due à l'organisation financière interne. En effet, chaque année, les différentes sociétés de production composant le groupe doivent «remonter» au holding des prélèvements pour frais de gestion estimés entre 4 et 6 % de leur chiffre d'affaires. Une contrainte que peu d'entre elles pouvaient en réalité se permettre et qui les obligeaient à renégocier régulièrement le montant de leurs prélèvements.

Enfin, Claude Carrère qui a toujours privilégié l'indépendance des producteurs dont il rachetait les sociétés, laissait à ces derniers 49 % du capital de leur entreprise. Conséquence, il est difficile de valoriser aujourd'hui un catalogue dont une partie des droits échappe au groupe.

Mouvement de consolidation

Les très nombreuses filiales peuvent désormais craindre une vente par appartement. Parmi elles se trouvent quelques pépites de la production de flux, mais aussi un certain nombre de maisons de production de fiction et non des moindres, comme Ego, Dune ou encore Septembre productions.

Autant d'actifs qui pourraient aiguiser les appétits. Aujourd'hui, le secteur de la production en France est en pleine restructuration. De grands acteurs comme Endemol, Lagardère, Marathon ou le financier Stéphane Courbit veulent participer à la consolidation du secteur en acquérant les entités les plus profitables.