Subprimes" : la pointe de l'iceberg ? (Securibourse)
Jusqu'ici, la crise des subprimes touchait principalement les ménages à faibles revenus ayant appuyé l'achat de leur logement sur ces crédits à taux révisables. Selon l'IHT, elle s'étendrait désormais aux familles ayant un bon historique de crédit. Car pour elles aussi, la baisse de l'immobilier pose problème : par exemple, certaines ne peuvent plus assurer leurs remboursements par une revente de leurs biens. Et l'IHT de citer le propriétaire d'une maison de 740 000 $ qui va probablement devoir se déclarer en faillite personnelle. Autre secteur qui pâtit de la crise des subprimes, les hedge funds. L'IHT rapporte la faillite de l'un de ces fonds et leur prédit une année difficile, ce qui ne devrait pas arranger l'état des marchés financiers. Le mot "récession" est donc sur toutes les lèvres. Le plan de George Bush pour endiguer la crise ne semble pas porter ses fruits pour l'instant. Pas plus que l'annonce par le milliardaire américain Warren Buffett de réassurer des obligations garanties par les réhausseurs de crédit, évoquée par le FT. Les marchés avaient bien accueilli la nouvelle, mais l'embellie a été de courte durée.
Subprimes" : la pointe de l'iceberg ?
» (../..) l'embellie a été de courte durée.
les mesures d'Etat ou individuelles ne semblent avoir qu'un effet très bref.
Pour qu'un Warren Buffet s'expose ainsi c'est qu'il y a (peut-être) péril en la demeure...l'intervention a une double interprétation.
La bourse de Shangai a perdu 2.37 et les Futures CAC sont négatifs ce matin:
http://fr.finance.yahoo.com/m2
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la proposition de W.Buffett
W.Buffett n'est pas un investisseur aventureux. Il ne s'expose pas.
Il a jugé que le portefeuille d'obligations municipales américaines avait un risque de défaillance très faible. W.Buffett n'est pas un chevalier blanc. Il est un parfait modèle de l'investisseur qui achète des sociétés ou des parties de sociétés à risque faible, avec des décotes relativement importantes pour conserver une marge de sécurité et un potentiel de revalorisation importants. Ce qu'il y a de pourri chez les rehausseurs, il leur laisse. L'intérêt pour les rehausseurs est de relever leurs ratios de fonds propres sur engagements/exposition. Le désavantage est d'augmenter sensiblement le risque de défaut dans le nouveau périmètre consolidé.
Par contre, la réaction des marchés à cette annonce hier m'a paru une fois de plus complétement surfaite et inepte.
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Graham
la proposition de W.Buffett
PLUS USA: Buffet ne sera sans doute pas le chevalier blanc 13/02/2008 13:00
Romy Varghese,
DOW JONES NEWSWIRES
NEW YORK (Dow Jones)--La proposition de Warren Buffet de réassurer jusqu'à 800 milliards de dollars d'emprunts municipaux américains, qui sont actuellement garantis par trois rehausseurs de crédits en difficulté, pourrait ramener un peu de sérénité sur ce segment du marché obligataire qui pèse près de 2.500 milliards de dollars.
Warren Buffet n'a toutefois pas précisé quelle catégorie de prêts aux municipalités il souhaitait réassurer, bien que certains acteurs du marché jugent les besoins plus importants pour les emprunts à court-terme.
Mais la probabilité que les rehausseurs abandonnent leur lucratif portefeuille de crédits municipaux semble faible, malgré leur besoin de se renflouer en fonds propres, selon des intervenants. Dans un tel contexte, l'incertitude qui affecte le marché des emprunts municipaux et d'autres portions du marché du crédit devrait persister.
"S'ils abandonnent ce segment, ils diront qu'ils sont coincés", résume Ken Meiselman, gérant de portefeuille de prêts municipaux chez J.B. Hanauer & Co.
Warren Buffet a annoncé mardi, dans un entretien avec la chaîne CNBC, que sa société Berkshire Hathaway (BRKB) avait soumis son offre aux rehausseurs de crédit MBIA Inc. (MBI), Ambac Financial Group (ABK) et Financial Guaranty Insurance Co. L'un des trois rehausseurs a rejeté cette offre et les deux autres n'ont pas encore répondu. Dans l'ensemble, cette offre n'a pas reçu un accueil enthousiaste, a ajouté l'homme d'affaires.
Cette réassurance stabiliserait pourtant le marché des emprunts municipaux, un marché refuge et autrefois sûr, qui a été projeté dans la tourmente en raison de la menace de voir certains rehausseurs privés de leur notation la plus élevée, AAA, aurpès des agences.
Le premier rehausseur du marché, MBIA, est notamment sous le coup d'une dégradation de sa note par les trois principales agences de notation qui examinent actuellement son dossier. La note du numéro 2 Ambac a été abaissée à AA par Fitch Ratings tandis que celle de FGIC a été dégradée à AA par Standard & Poor's et Fitch.
"Je suis heureux que cela procure une opportunité pour protéger les émetteurs d'emprunts municipaux et les investisseurs", s'est réjoui Eric Dinallo, qui dirige l'autorité de régulation de l'assurance de l'Etat de New York. Eric Dinallo avait d'ailleurs encouragé Buffet à lancer sa propre société d'assurance-crédit.
En laissant Warren Buffet réassurer leur portefeuille d'emprunts municipaux, les rehausseurs seraient en mesure de renforcer leurs fonds propres afin de justififier une note AAA, nécessaire pour la viabilité de leur activité.
Mais ce sont surtout les portefeuilles structurés des rehausseurs qui posent des problèmes et non pas ceux des emprunts municipaux qui procurent pour leur part un flux régulier de revenus.
"Cela ne résoud pas le problème principal", résume Ken Meiselman.
Le principal dirigeant d'Assured Guaranty Ltd. (AGO), un rehausseur de crédit plus modeste et qui a largement échappé aux problèmes de ses rivaux de plus grande taille, partage cet avis: "Quelle que soit la valeur du plan Buffet en termes de soutien initial pour les rehausseurs, cela serait compensé par un drainage d'une de leurs activités les plus lucratives", a indiqué Dominic Frederico lors d'une conférence téléphonique. "Cela retirerait ainsi plus de capital que cela ne fournirait de bénéfices. (Et cela) résoudrait un problème tout en en créant un aussi important de l'autre côté".
Il est également difficile de dire quelle catégorie d'obligations municipales Warren Buffet souhaite réassurer. Couvrir les emprunts à taux fixe procurerait, certes, de la stabilité mais le soulagement serait plus important si l'offre portait sur les billets de trésorerie à court terme à taux variable, indique Gary Pollack, responsable du courtage et de la recherche obligataire chez Deutsche Bank Private Wealth Management.
Les billets à court terme traversent une sévère tempête alors que les investisseurs estiment que le système d'assurance existant est insuffisant à la lumière des dégradations des notes de crédit et des avertissements des rehausseurs. Malgré tout, l'offre de Buffett "est un bon signe dans un secteur qui n'en pas connu depuis un bon moment", estime Gary Pollack.
Romy Varghese, Dow Jones Newswires
la proposition de W.Buffett
Voilà un article qui explique mieux que je n'avais pu faire la position de Buffett.
http://www.lefigaro.fr/economie/2008/02/13/04001-20080213ARTFIG00298-le-plan-buffett-po...
Le plan Buffett pour sortir de la crise financière
Pierre-Yves Dugua
L'investisseur propose d'apporter sa garantie à 800 milliards de dollars d'obligations menacées par la crise.
De notre correspondant à Washington
Warren Buffet, l'investisseur le plus riche et le plus célèbre des États-Unis, aurait-il «la» solution aux problèmes qui minent les places boursières depuis des mois > Le marché veut y croire, puisqu'à Paris, par exemple, le CAC 40 a salué l'intervention de Warren Buffett d'une envolée de plus de 3,3%. Le remède proposé par celui que l'on baptise le Sage d'Omaha pourrait en effet éviter aux banques et sociétés financières d'être forcées de vendre à vil prix des milliards de dollars d'obligations brusquement dévaluées. Il sauverait aussi du discrédit des centaines de collectivités locales émettrices d'obligations. Ces catastrophes menacent, car les compagnies d'assurances qui ont garanti pour 2400 milliards de dollars d'obligations sont désormais fragilisées au point de risquer de perdre leur notation AAA, gage de crédibilité de la garantie qu'elles ont donnée.
Notation en béton
Warren Buffett voit dans la crise actuelle une opportunité pour tirer parti du AAA en béton de son propre holding, Berkshire Hathaway. Son objectif est de se placer en leader sur le segment le moins risqué du marché de l'assurance financière. Il affirme agir par intérêt financier, et pas par altruisme ou patriotisme. Fidèle à son style décontracté, il a révélé hier son plan à l'occasion d'une conversation téléphonique avec les journalistes de CNBC. Le septuagénaire a précisé qu'il avait déjà présenté sa proposition la semaine passée aux trois leaders de l'assurance financière : MBIA, Ambac Financial et FGIC. L'un des trois a refusé. Il n'a pas précisé lequel.
Warren Buffett a aussi préalablement informé Eric Dinallo, le responsable de la régulation des assureurs dans l'État de New York qui cherche à mettre en place un plan de sauvetage de ces assureurs, connus sous le nom de «réhausseurs de crédit». Eric Dinallo a salué hier la proposition de Warren Buffett dans laquelle il voit «une option de plus pour protéger les émetteurs et investisseurs». Les autorités réglementaires préféreraient cependant que les «réhausseurs de crédit» conservent l'ensemble de leurs activités et ne soient pas contraints d'abandonner l'assurance d'obligations municipales.
Berkshire Hathaway est prêt à consacrer 5 milliards de dollars pour réassurer 800 milliards d'obligations émises par des municipalités et garanties par les trois grands réhausseurs de crédit. Son offre ne couvre pas les obligations les plus risquées garanties par les assureurs, en particulier celles qui sont adossées à des créances désormais douteuses. Ce qui explique la chute de leur cours hier à Wall Street. Les réhausseurs qui accepteraient la proposition pourraient en outre changer d'avis durant une période de trente jours, s'ils trouvaient une meilleure solution à leur problème. Hier, les investisseurs les poussaient clairement à signer le contrat proposé par Berkshire Hathaway. En sécurisant 800 milliards de dollars d'obligations municipales, le plan Buffett apporterait enfin un peu de visibilité à un marché obligataire plongé dans le brouillard depuis le début de la crise du subprime cet été.
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Graham