NRJ : analyse SG (Securibourse)
par bpr , Charente, jeudi 31 janvier 2008, 09:07 (il y a 6137 jours)
Actualité
Le chiffre d'affaires 2007 publié hier soir par NRJ est ressorti à 359.7 MEUR, en baisse de 9.7%, en ligne avec nos estimations SG (estimation SG : 359.7 MEUR) et en dessous du consensus (368 MEUR). La radio en France affiche des revenus en baisse de 8.5% à 72.6 MEUR (estimation SG 72 MEUR), soit -7.9% au quatrième trimestre après -8.5% aux 9 mois. Comme attendu, la Radio en France a été affectée par les secteurs de la distribution (baisse des investissements publicitaires : -6% en 2007, poids dans le chiffre d'affaires radio : 33%), et des télécoms (-30% et 6% respectivement). Retraitée de ces deux événements exceptionnels, la baisse sous-jacente des revenus publicitaires s'élève à -4.1% en 2007, niveau inférieur à ceux constatés au cours des années précédentes (2006 : -2.3% hors MFM, 2005 : -3.4%). Lors de la conférence téléphonique, la société, qui a refusé de donner des indications pour 2008 à ce stade, a néanmoins laissé entendre que la tendance n'était pas bonne sur le début d'année, malgré une base de comparaison favorable (" en recul de 0 à 5% " selon notre papier publié le 26/01/07). Concernant les diversifications, nous notons : 1) que la télévision continue d'afficher de bonnes performances en termes de revenus (3 MEUR au quatrième trimestre par rapport à une estimation SG de 3 MEUR, soit 8.7 MEUR en 2007), grâce à de bons chiffres d'audience, au prix néanmoins d'un renchérissement significatif des programmes et 2) le niveau toujours très faible de la consommation des clients de NRJ Mobile (3.1 MEUR au quatrième trimestre pour 600 000 abonnés acquis depuis le lancement du MVNO en 2005, essentiellement en prépayé pour l'instant). Les autres diversifications n'appellent pas de commentaires particuliers.
Impact
Nous avons revu à la baisse nos estimations de chiffre d'affaires 2008e (-1.5% à 407.9 MEUR) et 2009e (-2.6% à 458.9 MEUR) en intégrant un scénario de récession à 40% et un statu quo à 60% (croissance publicitaire en France ramenée à -2% par rapport à 0% auparavant). Nos estimations de résultat d'exploitation 2008e et 09e sont abaissées de 19% et 28% en raison du fort levier opérationnel dans la radio.
Recommandation
Malgré des niveaux de valorisation objectivement très faibles, nous restons prudents sur NRJ pour tenir compte de la très faible visibilité sur l'évolution des revenus et l'incapacité du groupe à adapter sa structure de coûts. Opinion Vendre.
Prochains événements & catalyseurs
Les résultats 2007 (estimation SG ; résultat d'exploitation 38.9 MEUR) et les premières indications concernant 2008 seront publiés fin mars.
nuances
par Graham , jeudi 31 janvier 2008, 19:59 (il y a 6137 jours) @ bpr
édité par Graham, jeudi 31 janvier 2008, 20:05
Merci BPR pour cet article, qui n'ajoute cependant pas grand chose au communiqué originel de la société.
Les raisons de la recommandation me semblent montrer du non sens.
» Malgré des niveaux de valorisation objectivement très faibles, nous
» restons prudents sur NRJ pour tenir compte de la très faible visibilité
» sur l'évolution des revenus et l'incapacité du groupe à adapter sa
» structure de coûts. Opinion Vendre.
si les niveaux de valorisation sont très faibles, il n'y a pas de raison d'être prudent (hormis à CT). En effet une valorisation très faible signifie et implique une marge de sécurité importante à moyen terme.
Pour la visibilité à court terme, je suis parfaitement du même avis. Pour la visibilité à LT, je ne vois qu'un risque assez faible de diminution de l'audience et donc effet de levier négatif sur les revenus publicitaires issus de la radio, par contre de très bonnes chances d'essor dans la diffusion, et de bonnes chances dans la TV, le Mobile et tout ce qui se rapporte à l'Internet.
Incapacité du groupe à adapter sa structure de coûts. Cela me paraît relever d'une complète mécompréhension du développement de la société (coûts initiaux de développement).
Je déduis de ces conjectures que l'analyste doit être bien jeune et inexpérimenté, ou peut-être seulement trop consensuel (c'est moins risqué).
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Graham
Consensus
par douzaine, jeudi 31 janvier 2008, 21:47 (il y a 6137 jours) @ Graham
»
» Je déduis de ces conjectures que l'analyste doit être bien jeune et
» inexpérimenté, ou peut-être seulement trop consensuel (c'est moins
» risqué).
A la SG, ils sont négatifs sur toutes les valeurs depuis trois semaines....
Ils doivent trop lire Labadie
les analystes
par Graham , jeudi 31 janvier 2008, 23:13 (il y a 6136 jours) @ douzaine
Quand les marchés sont haussiers, il y a moins de risques pour un analyste à être à l'achat.
Quand les marchés sont baissiers, il y a moins de risques pour un analyste à être à la vente.
On sait tous que les analystes ne font pas d'analyse véritable mais incite à l'achat pour susciter du courtage, d'autres choses encore. Dans quelques temps, ils diront autre chose, et cela quelque soit le titre en question.
On sait tous que les analystes ne regardent pas plus loin qu'à court terme.
Au mieux peuvent-ils servir à ceux qui font du trading. Et encore...
Enfin, on sait tous qu'il ne faut faire aucun cas de ce genre d'analyse que l'on peut lire gratuitement.
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Graham
les analystes
par douzaine, jeudi 31 janvier 2008, 23:41 (il y a 6136 jours) @ Graham
» Enfin, on sait tous qu'il ne faut faire aucun cas de ce genre d'analyse
» que l'on peut lire gratuitement.
Pas d'accord, je pense qu'il est pertinent de suivre ou connaitre un minimum leurs avis, ..mais avec du recul.
Il y a parfois des avis divergents ou des changements d'appréciation qui ne sont pas sans intérêt. Même si trop souvent c'est effectivement sans intérêt (comme la SG en ce moment à mon avis) ou convenu (valeur ajoutée proche du néant), dans cette profession il y a aussi des gens courageux.
les analystes
par Graham , jeudi 31 janvier 2008, 23:49 (il y a 6136 jours) @ douzaine
Oui, c'est mon opinion qu'il conviendrait de nuancer ici. En fait, je pense plutôt de même.
Il faut lire beaucoup et développer l'esprit critique - Savoir juger.
On apprend toujours de n'importe qui - Prendre, assimiler, transformer et rejetter.
--
Graham
NRJ : analyse SG
par Bimbo, vendredi 01 février 2008, 06:18 (il y a 6136 jours) @ bpr
» Recommandation
»
» Malgré des niveaux de valorisation objectivement très faibles, nous
» restons prudents sur NRJ pour tenir compte de la très faible visibilité
» sur l'évolution des revenus et l'incapacité du groupe à adapter sa
» structure de coûts. Opinion Vendre.
Inutile de te dire, mon cher Grahamounet, que je ne connais pas NRJ. Je ne le connais pas en tant que titre désirable pour ma pomme. J'écoute NRJ sous la menace de ma fille de 14 ans qui m'impose son SON, uniquement pour les cochons. Outre le fait qu'on y ouit un salmigondis de crétineries qui n'incitent pas à l'optimisme quant à l'équilibre mental de nos mômes, je note qu'on entend deux mille huit cent trois fois le même morceau en un mois, ce qui finirait par rendre pénible jusqu'à l'audition de la 40ème de Mozart par Alfred Brendel.
Je m'attarderai davantage sur cet avis d'analyste (encore une catégorie de gus payée à rendre des avis qui ne servent à rien dans bien des cas). Si l'analyste moyen ne sert à rien, il n'en émet pas moins parfois un avis qui peut être profitable. Celui que nous considérons est emprunt de bon sens.
Notre homme adopte une Labad attitude (le marché va dévisser, vous allez prendre un bouillon, ta mère qui chausse du 2 ne chaussera bientôt plus rien du tout) qui l'incite à vendre le machin. Et force est de conclure que l'animal a raison.
Quand il dit que la valorisation est faible (un comparatif se référant à un historique eût été de bon aloi), il n'en fait pas forcément une proie pour acheteur en manque de daube. En effet une valorisation est toujours relativement faible. Ainsi, et si "Labad attitude" est fondée de l'effondrement, NRJ verra au mieux des valorisations bien moindres, et au pire étales, selon les révisions du même analyste. La valeur pourrait bien continuer à glisser avec le marché, sans qu'aucun parachute ne la retienne...
Je sais et je comprends que ce n'est pas ton avis. Mais si le marché plonge, notre ami l'anal east a raison de mettre cap à l'ouest !
le marché et les fondamentaux
par Graham , vendredi 01 février 2008, 12:14 (il y a 6136 jours) @ Bimbo
» Notre homme adopte une Labad attitude (le marché va dévisser, vous allez
» prendre un bouillon, ta mère qui chausse du 2 ne chaussera bientôt plus
» rien du tout) qui l'incite à vendre le machin. Et force est de conclure
» que l'animal a raison.
»
» Quand il dit que la valorisation est faible (un comparatif se référant à
» un historique eût été de bon aloi), il n'en fait pas forcément une proie
» pour acheteur en manque de daube. En effet une valorisation est toujours
» relativement faible. Ainsi, et si "Labad attitude" est fondée de
» l'effondrement, NRJ verra au mieux des valorisations bien moindres, et au
» pire étales, selon les révisions du même analyste. La valeur pourrait bien
» continuer à glisser avec le marché, sans qu'aucun parachute ne la
» retienne...
»
» Je sais et je comprends que ce n'est pas ton avis. Mais si le marché
» plonge, notre ami l'anal east a raison de mettre cap à l'ouest !
Ceci est de bon sens, comme le peut être à chaque instant le marché.
L'esprit du marché est désormais de cet accabit.
Les temps ont changé.
On ne cherche plus à trouver un placement qui offre une marge de sécurité suffisante qui permettrait à moyen terme d'au moins préserver son capital avec quelques chances de profits. Non, on cherche à deviner comment les millions d'autres acteurs qui composent ce marché réagiront prochainement.
En quoi, le monde financier, mais aussi celui des investisseurs, marchent sur la tête. Un cours peut être corrélé provisoirement, et comme par hasard, à l'humeur de ce marché. Mais cela est de peu d'intérêt car rares sont ceux qui peuvent prédire en série et sans de nombreuses erreurs flagrantes ce que penseront et feront la majorité des autres dans un proche avenir. Par contre, immanquablement si l'analyse est bonne, les cours s'ajustent sur ce que l'on appelle les fondamentaux. Le tout est de bien juger et de mesurer. Pour se préserver des erreurs et des immanquables imprévus est ce que l'on nomme communément la marge de sécurité, en rapport avec une estimation nécessairement approximative de ces mêmes fondamentaux.
Ce commentaire ne renvoie pas exclusivement à NRJ. Il montre juste comment je perçois en règle générale la façon de procéder de ce que l'on nomme marché. Par où je témoigne ne pas être des partisans de l'efficience des marchés. Par où encore je renvoie à un vieux post où je posais que la réussite en bourse serait pour bonne part l'effet du hasard et pour l'autre résulterait de la compréhension psychologique des affects sur les cours. Le risque ne varie guère dans le temps. Mais le rapport au risque, oui, considérablement. Ce n'est point tant le risque qui augmente actuellement que l'appréhension au risque qui s'accroit, et qui malmène bons nombres de société. Passivité et sang froid sont vertus qui permettront de surperformer les prochains mois une fois les peurs calmées.
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Graham
les fondamentaux
par Hubisan_ , Paris, vendredi 01 février 2008, 20:40 (il y a 6136 jours) @ Graham
quand je vois l'mapleur des Resultats d'Exploitation negatifs dans les nouveaux metiers de NRJ qui sont malheureusement de vieux metiers comme la tele musicale je pense que la direction admet implicitement que NRJ est "a la rue" dans son anticipation du business model des medias
Je pense Graham que pour acheter du NRJ , que je ne connais pas , il faut progresser dans l'appreciation du patron et comprendre si c'est un bon et si il a compris l'evolution des medias notamment internet
Les medias ce n'est pas facile
Investir n'est pas reussir
LAgardere se cherche
etc
H
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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price
"méditations énergiques"
par Graham , samedi 02 février 2008, 00:15 (il y a 6135 jours) @ Hubisan_
édité par Graham, samedi 02 février 2008, 00:35
L'impression que j'éprouve est assez étrange. Il me semble parfois que je suis le seul, sur les forums boursiers, à envisager positivement l'avenir de cette société. Je ne m'inquiète pas du déclin relatif de l'activité principale dans le média radio. Au contraire, je ne l'imagine que conjoncturel et provisoire, dans l'avenir relayé par les nombeuses webradios. De même, j'envisage avec optimisme le développement des nouvelles activités et la transformation de la société en un groupe plurimédia diversifié et complémentaire. Cela explique peut-être pourquoi le titre ne cesse de chuter. Tout le monde est d'accord pour entériner le déclin définitif de cette société. Quant à moi, je suis Marc Pallain, le DG, dans son explication d'une crise de croissance passagère. J'admets l'idée de pertes sur quelques années comme d'inévitables investissements qui préparent l'avenir.
Pour répondre à Hubisan:
Confiance dans le PDG> oui, cet homme a su, en 25 ans, créer un groupe de radios pratiquement leader en France. Confiance dans la compréhension par la direction de l'évolution des médias> L'avis est plus nuancé: hormis M6 et Nextradio, la plus part des groupes de médias ont mal anticipé toutes les évolutions, ils s'adaptent tardivement et en retard. TF1 ne fait rien. Canal non plus. Lagardère est perdu. etc. M6 est déjà bien diversifié pour supporter le choc de la TNT et d'Internet. Nextradio innove originalement sur des créneaux inédits. NRJ se risque audacieusement au détriment de ses résultats immédiats. Certes les développements sont tardifs et comportent des ratés de début. Ainsi de l'Internet. Mais, il y a encore assez de place pour un site communautaire. Certains choix sont discutables. Par exemple, celui d'être propriétaire du fichier de ses clients dans le mobile et donc de pouvoir en disposer pour différentes offres commerciales plutôt que licencié, comme M6 qui perçoit des redevances assurées et confortables. Il est loin d'être certain qu'aucune des nouvelles activités ne soit jamais profitable. Par contre, il est certain qu'elles auront toutes une valeur vénale supérieure à ce que considère aujourd'hui le marché, parce qu'elles participeront en tant que prédateurs ou proies, selon le succès ou l'échec, à la consolidation des différents secteurs (TV, mobile, sites communautaires).
Comme le dit avec raison Hubisan, le secteur des médias est très difficile. Quelque soit le succès ou l'échec des nouvelles activités, NRJ présente un risque faible à moyen terme. Pourquoi> Pour la simple raison que la somme de la valeur de chaque activité, même en supposant que les nouvelles échoueraient toutes, est supérieure à la valorisation de l'ensemble aujourd'hui. Le seul risque à moyen terme réside dans la perte d'audience des radios et donc, avec effet de levier, dans la baisse sensible des revenus publicitaires qui en sont issus. Il n'y a aucune raison d'envisager cela avec appréhension actuellement. A risque faible correspond un potentiel. Hé oui, il se pourrait que ces initiatives réussissent, malgré l'opinion consensuelle que s'en fait le marché aujourd'hui. En ce cas, combien à terme vaudraient une chaîne TNT, quelques chaînes locales et nationales secondaires, nettement plus de 1.000.000 de clients dans le mobile, les revenus de diffusion récurrents sans guère de concurrence, une multitude de webradios qui s'adapteront au goût de chacun, un site communautaire autour de la marque et de ses valeurs qui rassemblera probablement une bonne part de la jeune génération, les revenus de licence de la marque, etc...
J'en conclus: potentiel important pour un risque faible. Cela correspond à ma façon d'investir. Préserver prioritairement à moyen terme le capital tout en, subsidiairement, augmentant la probabilité de profits conséquents.
L'avenir, le hasard (hé oui, j'insiste: le hasard, car je n'ai aucune action sur la réussite ou non des développements, et donc ne dépendant plus de moi, tout est rendu au hasard) me donneront tort ou raison.
NB: pour ceux qui n'auraient pas compris, le titre du post n'est que de l'autodérision envers ce qui n'est jamais qu'élucubrations divinatoires.
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Graham
le marché et les fondamentaux
par Bimbo, samedi 02 février 2008, 06:52 (il y a 6135 jours) @ Graham
. Un cours peut être corrélé provisoirement, et comme par
» hasard, à l'humeur de ce marché. Mais cela est de peu d'intérêt car rares
» sont ceux qui peuvent prédire en série et sans de nombreuses erreurs
» flagrantes ce que penseront et feront la majorité des autres dans un
» proche avenir. Par contre, immanquablement si l'analyse est bonne, les
» cours s'ajustent sur ce que l'on appelle les fondamentaux. Le tout est de
» bien juger et de mesurer.
1. Un cours peut être corrélé provisoirement, et comme par
» hasard, à l'humeur de ce marché
Si on examine la courbe des cours d'NRJ sur 10 ans, on s'apercevoit qu'elle est très souvent corrélée à celle du cac (80% du temps). Ces deux dernières années, elle chute plus vite mais il n'y a pas de véritable affranchissement. Aussi si le cac va à la cave, NRJ la suivra (pas forcément moins vite).
2. Mais cela est de peu d'intérêt car rares
» sont ceux qui peuvent prédire en série et sans de nombreuses erreurs
» flagrantes ce que penseront et feront la majorité des autres dans un
» proche avenir.
Prédire ce que fera une foule est-il plus ou moins facile que prévoir ce que fera un individu >
3. Par contre, immanquablement si l'analyse est bonne, les
» cours s'ajustent sur ce que l'on appelle les fondamentauxLa composition d'un cours est une somme complexe. Un titre comme NRJ reste très dépendant du sentiment général. C'est un titre lourd, et seule une catastrophe ou une recovery peut vraiment décorréler ce genre d'action du flux général. Si ta vision est bonne, tu feras un peu mieux que le cac, si elle ne l'est pas un peu moins bien. Et sur un laps de temps d'un ou deux ans, tu vas suivre le cac.
4. Le tout est de bien juger et de mesurer. Reste à savoir quoi Beaucoup de titres peuvent apparaître bon marché. Si le cac va à 2000, tu les auras à moitié prix.
La seule façon de s'affranchir de la tendance globale, c'est d'aller sur des smalls non contrôlées par des fonds. C'est ce que tente Nakama notamment, et ce qu'avait fait RV dans le temps. Sinon tu prends la cote et tu Labrades. C'est la leçon de Labad attitude
digressions
par Graham , samedi 02 février 2008, 12:05 (il y a 6135 jours) @ Bimbo
édité par Graham, samedi 02 février 2008, 13:05
» Prédire ce que fera une foule est-il plus ou moins facile que prévoir ce que fera un individu >
Je ne suis pas d'accord. Effectivement, les cours sont dans une part importante impactés par l'indice de référence le plus approchant. Ceci est vrai la plus part du temps. Cependant les retournements d'opinions sont brusques et sans aucune corrélation. Or c'est à ces moments que l'essentiel des variations se fait.
» Un titre comme NRJ reste très dépendant du sentiment général.
Oui assurément. C'est ce que j'ai nommé le consensus.
Les consensus hatifs sont la plus part du temps bêtes. Ce sont des raisonnements biaisés qui sont accrédités parce que tout le monde les suit.
On pense habituellement que l'on ne peut pas avoir raison contre le marché. Cette idée est stupide. On ne peut avoir que raison ou que tort. Ce qui motive et semble justifier pareille certitude tient dans le lien nécessaire entre les cours prochains et l'opinion générale. Or rien n'est moins constant que l'opinion, ni non plus moins volatile! Avec de pareille certitude, on a justifié jadis des cours d'Alcatel à plus de 100. Non, on ne peut assoir son jugement sur l'opinion. On manquerait inévitablement son progressif, mais parfois brutal, retournement.
» C'est un titre lourd, et seule une catastrophe ou une recovery peut vraiment décorréler ce genre d'action du flux général.
Encore une fois non. Avec un flottant très réduit, dont la valorisation avoisine 100m, il ne peut s'agir d'un titre lourd. Au contraire, par cette caractéristique, nous sous situons au niveau des smalls caps. Or la forte variation de cours des smalls caps n'est actuellement jamais que l'effet technique des rachats de parts d'OPCVM. Les fondamentaux des smalls françaises ne sont pas pour lors affectés.
» Si ta vision est bonne, tu feras un peu mieux que le cac, si elle ne l'est pas un peu moins bien.
Je ne crois pas. Hormis ce qui peut se passer dans les 6 prochains mois sur les marchés financiers et qui ne relève que de conditions purement techniques, soit j'ai tort et ma performance sera à moyen terme (4 ans) médiocre mais non pas négative, soit j'ai bien appréhendé la société et ma performance sera très nettement supérieure au CAC40 (j'envisage un doublement à un triplement du cours à horizon de 5-7ans, ce que ne fera assurément pas le CAC 40). La valorisation des actifs à un juste prix est gage de sécurité à moyen terme (une fois les conditions de marché revenues à la normale, et toujours elles y reviennent) quelque soit ce qui peut survenir (hormis une chute de l'audience dans la radio). Ainsi même si les nouvelles activités devaient échouer, NRJ vaudrait plus à terme qu'elle ne vaut aujourd'hui.
» Et sur un laps de temps d'un ou deux ans, tu vas suivre le cac.
Je pense plutôt que, techniquement, je suivrai avec levier, à la hausse ou à la baisse, les variations des "smalls and mids".
» Aussi si le cac va à la cave, NRJ la suivra (pas forcément moins vite).
Plus vite, il se pourrait bien, mais jamais que ponctuellement. La valorisation fondamentale et réelle des actifs (celle qui se fait par les acquisitions des acteurs économiques du secteur) ne peut pas se faire dans le cas précis de NRJ par le marché. La valeur réelle de NRJ est celle à laquelle M.Baudecroux pourrait vendre ses parts, s'il y consentait.
» La seule façon de s'affranchir de la tendance globale, c'est d'aller sur des smalls non contrôlées par des fonds.
Cela ne donne qu'une illusion de sûreté. Demandons l'avis à P.Bourdon, le spécialiste des valeurs illiquides. Il admit, il y a quelques mois, qu'il lui faudrait deux ans pour sortir de ses titres illiquides. S'il y était contraint maintenant (ce qui advient pour les smalls suivies par les fonds), il perdrait aussi assurément beaucoup. Or donc, ne pouvoir sortir à de bonnes conditions revient à être bloqué quelques mois. Admettons l'idée d'être bloqué quelques mois sur les titres suivies par les fonds et refermons la cote pour ne plus nous y intéresser quelques temps. L'attitude est fondamentalement la même. Hé bien , il y a fort à parier que d'ici deux ans, les smalls and mids qui ont baissé jusqu'à la dépréciation vaudront beaucoup plus que maintenant. L'illusion de valorisation que donne les cours est l'obsession de tous les inquiets qui ne peuvent pas éloigner leur regard de la cote sans angoisse. C'est l'attitude de tous ceux qui n'ont pas de jugement assuré. C'est l'attitude de tous ceux qui n'ont d'opinion que celle qu'ont tous les autres.
La performance de Nakama n'est pas représentative. Il a commencé à publier ses choix quand le marché d'alors était déjà très bas. Ses performances ont été amplifiées par la revalorisation puis la survalorisation d'entreprises secondaires, phénomène transitoire qui survient occasionnellement et qui a bénéficié à la fois de l'abondance de liquidité cherchant à se placer et d'un engouement que je considère excessif. Ses performances n'ont pas essuyé la chute préalable survenue après l'écroulement des valeurs technologiques. Il eut été intéressant de connaître sa performance durant cette période. Mais on l'ignore. Il apparaît provisoirement que ses positions, ces derniers temps, ont été au moins autant affectées par les conditions techniques du marché. On n'en peut, néanmoins, rien juger maintenant avec équité. On le pourra dans quelques mois.
Celle de Hervé tient à un point essentiel. Alors, les petites et moyennes entreprises étaient faiblement valorisées. Il existait donc des possibilités de réaliser de judicieux arbitrages en comparaison des bigs caps qui étaient quasiment toutes survalorisées. La situation, aujourd'hui, est différente. Les smalls and mids étaient, pris globalement, jusqu'à ces 8 derniers mois plus chèrement valorisées que les bigs. Il n'existait pas d'opportunité nette. C'est pourquoi nous n'avons observé personne qui n'ait réussi à reproduire les performances passées de Hervé dans des marchés en chute.
» Sinon tu prends la cote et tu Labrades. C'est la leçon de Labad attitude
Le temps le confirmera ou l'infirmera. Il est trop tôt pour porter un jugement définitif. Si les marchés se resaississent, Labadie, sur une période étale de quatre ans, sous-performera. Or, il est très difficile de deviner les momentums: quand entrer, quand sortir. D'où, sauf à penser que nous entrons dans une dépression (ce qui n'est jamais survenu depuis 1929) et non pas seulement une récession passagère (comme il ne manque jamais de survenir régulièrement), le positionnement de Labadie ne peut en rien nous éclairer. Il peut par contre nous prévenir et nous incliner à la prudence.
Je préfère suivre le sage d'Omaha qui, pour lors, n'a jamais fait cas de considérations macroéconomiques indéchiffrables, devrait-il cette fois-ci avoir tort ainsi que l'avait expérimenté une génération plus tôt son célèbre mentor.
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Graham
digressions
par Bimbo, samedi 02 février 2008, 13:37 (il y a 6135 jours) @ Graham
On est tous en admiration devant Warren Buffet, moi le premier. Mais il faut reconnaître (comme tu le fais pour Nakama) qu'il a navigué dans une période on ne peut plus favorable (la tranche de 25 ans la plus rentable de toute l'histoire de la Bourse). Statistiquement il était plus que probable qu'un investisseur quelque soit son talent parviendrait là où il est arrivé. Qu'on me trouve un investisseur japonais, ayant travaillé essentiellement les valeurs japonaises, qui ait fait un parcours brillant sur les 20 dernières années ...
Quelqu'un qui rentre maintenant sur NRJ ou sur Danone ou sur LVMH est selon moi en erreur de timing. Il y a plus de probabilité de voir le marché s'affaisser dans les mois qui viennent que l'inverse. Il est en tous les cas très pêu probable qu'il reparte de l'avant comme si de rien était. Il est donc plus raisonnable d'être liquide en monétaire, qu'investit ... surtout en NRJ. Si ce sont les probabilités qui régissent ton raisonnement et bien tu es en porte-à-faux de raisonnement.
Il serait étonnant qu'NRJ fasse deux ou trois fois le score du CAC à partir de maintenant (et même à horizon de 6 ou 7 ans. Comment peut-on prévoir une évolution sur 6 ou 7 ans d'ailleurs, c'est de la divination). Il ne l'a pas fait lors de ses meilleures années, on voit mal comment il le ferait dans l'avenir, sauf à s'effondrer vraiment (comme un Alstom par exemple) ce qui n'est pas encore le cas.
poursuite des digressions
par Graham , samedi 02 février 2008, 15:06 (il y a 6135 jours) @ Bimbo
édité par Graham, samedi 02 février 2008, 15:11
Nakama a brillamment surfé sur la vague haussière qui a propulsé les petites valeurs après l'effondrement des valeurs technologiques. Il n'est aujourd'hui plus évident que le rapport des petites aux grandes au profit des petites se renouvelle à leurs avantages les prochaines années. Il n'est pas non évident dans l'avenir que soient privilégiées les perspectives, aussi prometteuses soient-elles, à la certitude des évènements passés. Quelle sera à venir la nouvelle mode boursière> Remarquablement prescient serait celui qui pourrait le prédire.
Dans le cas de W.Buffett, il faut comprendre les raisons de son succès. Parmi celles-ci est notamment son indifférence aux prévisions de la macroéconomie. Parmi celles-ci encore est son indifférence aux variations aléatoires de cours
que provoque l'humeur boursière du moment. Parmi celles-ci aussi est son audace à adopter des positions concentrées, s'il remarque des décotes importantes, quand la sagesse commune y voit l'augmentation du risque. Mais W.Buffett n'a jamais essuyé de dépression à l'instar de 1929. Sa sagesse pourrait cette fois-ci être déjouée.
» Quelqu'un qui rentre maintenant sur NRJ ou sur Danone ou sur LVMH est selon moi en erreur de timing. Il y a plus de probabilité de voir le marché s'affaisser dans les mois qui viennent que l'inverse.
Cette opinion fait trop de cas de la prescience supposée des marchés et, me semble-t-il, pas assez la part de ce qui ne serait que de la psychologie. Personne, je dis bien personne, n'est en mesure d'évaluer les répercussions sur l'économie mondiale, ou seulement américaine, de la crise actuelle. De même, personne, parmi les "importants" de ce monde, n'a su anticiper la venue de cette crise. Aussi, personne n'est en mesure de déterminer si récession il y aura, ni de quelle amplitude elle sera. Toutes les grandes prévisions macroéconomiques ont été déjouées par le passé et elles le seront encore dans l'avenir. Les quelques gourous qui avaient su prédire 1929, 1987, 1998, etc. se sont trompés radicalement les fois d'après. La macroéconomie dépasse l'entendement humain pour la raison simple qu'elle n'est pas science mécanique et déterministe, où tout pourrait être déduit, mais science humaine aléatoire, où l'homme a tout moment intervient pour dévier le cours des évènements. Partant de cette certitude, que l'on peut poser comme postulat, il n'est donc pas plus probable que les marchés continuent à s'affaisser plutôt qu'ils ne se ressaisissent. Et pour s'en convaincre, je pose la question à chacun de deviner quelle serait le prix plancher pour un quelconque actif et je suis sûr que personne n'est en mesure de me le dire. Dès lors que l'on a pas une ferme assise, on ne peut pas se repérer. On ne peut donc pas non plus prédire. Aussi cela relève-t-il du hasard. Il n'y a donc pas plus de probabilité que le marché baisse plutôt qu'il ne se ressaisisse.
» Si ce sont les probabilités qui régissent ton raisonnement et bien tu es en porte-à-faux de raisonnement.
Ce sont bien les probabilités d'évènements qui effectivement porte mon raisonnement.
» Il serait étonnant qu'NRJ fasse deux ou trois fois le score du CAC à partir de maintenant (et même à horizon de 6 ou 7 ans. Comment peut-on prévoir une évolution sur 6 ou 7 ans d'ailleurs, c'est de la divination).
5 à 7 ans est l'horizon que je fixe à la rentabilisation des nouvelles activités. Bien évidemment, je ne peux pas prédire leur réussite ou leur échec, ni non plus prédire avec certitude si le titre à échéance triplera ou ne fera qu'une performance médiocre. Mais je peux prédire que:
-l'autorisation d'émission d'une chaîne TNT même déficitaire aura une valeur non nulle et non négligeable pour qui voudrait avoir accès à ce type de canal publicitaire.
-que 1,5 millions de clients (c'est bien le nombre minimum de clients que détiendra NRJ dans le mobile d'ici 7 ans) qui dépenseraient plus de 200 par an, vaudra quelque chose, même si les marges sont négatives, et cela alors que le sous-secteur des MVNO se structurera par rachat des MVNO déficitaires.
-que les infrastructures (TowerCast) qui permettent la diffusion nationale de la TNT et des radios numériques assureront des revenus récurrents à marges élevées, passés les investissements aujourd'hui nécessaires aux adaptations technlogiques
-que l'importante fréquentation par la jeunesse du site communautaire internet de la société sera une cible de choix pour de nombreux annonceurs.
-que l'essor des nombreuses webradios, indifféremment déclinables, soutiendra et complétera les revenus traditionnels dans la radio.
D'où, le succès n'est pas garanti, loin s'en faut. Malgré cela, il subsistera à ces activités hypothétiquement défaillantes une valeur résiduelle non négligeable. A l'opposé, si succès il y a, la marge de revalorisation est considérable. A l'accroissement des revenus se joindra une reconsidération des multiples de valorisation, soutenue alors par la spéculation autour de la succession du fondateur qui provoquera l'enchère des acteurs désirant pénétrer le marché publicitaire français.
D'où ma conviction de n'avoir à supporter qu'un risque faible pour un potentiel important. Le hasard fera le reste. Mais au pire, mon placement offrira un rendement médiocre pour un capital très probablement préservé.
Cela posé, ce que fera le titre dans six mois> Ce que décideront les acteurs qui font le consensus, assurément. Jouons-nous donc du consensus idiot.
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Graham
attention aux répétitions
par Hubisan_ , Paris, samedi 02 février 2008, 15:49 (il y a 6135 jours) @ Graham
le meme argument répété plusieurs fois a toujours la meme valeur
Celui qui le repète et réécrit y croit un peu plus
Ne pas s'auto manipuler...
H
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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price
l'éternel retour du même
par Graham , samedi 02 février 2008, 16:10 (il y a 6135 jours) @ Hubisan_
édité par Graham, samedi 02 février 2008, 16:57
Oui, j'ai remarqué avoir radoté. J'ai déjà évoqué mes arguments majeurs. Ils me paraissent suffisants.
Comme pour Acadomia, je répète les arguments qui me persuadent et attends avec impatience les arguments qui me contrediraient. On apprend des autres à se corriger. Pour lors, je n'ai pas lu d'arguments qui pourraient contrebalancer mon opinion. NRJ souffre de la même désaffection dont pâtissait Acadomia l'an dernier. On exagère les maux et on ne discerne plus les qualités. Des failles cependant existent. Je donne la matière où le bât pourrait blesser: l'évolution des revenus issus de la radio. On évoquera le déclin du média radio, son vieillissement anticipé, la ringardise des programmes, la concurrence d'Internet, la concurrence des webradios, les remaniements incessants au sein de la direction, etc. Rien n'y fait. Ce ne sont qu'hypothèses mêlées d'idées reçues. Personne ne fait de mesure. Mediamétrie fait des mesures. L'audience ne baisse presque pas. L'an dernier, on disait d'Acadomia qu'elle était fortement concurrencée, qu'elle était contrainte à voir ses marges abaissées par les charges publicitaires. On ne discernait pas les investissements des charges parce que comptablement ces deux étaient confondus. On a vu de travers. Une fois encore, le consensus était unanime. Consensus terriblement bête qui croit les premières idées reçues qui viennent à l'esprit. Consensus qui tantôt encense puis qui s'inquiète follement de risques légers et improbables. Consensus qui ne creuse pas mais qui se contente de croire sans vérifier. Avec NRJ, ce sera pareil. Les mêmes choses, les mêmes comportements, sans cesse se reproduisent.
Que l'on me donne matière à discussion. Je cherche... Je cherche l'erreur mais ne la voit pas.
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Graham
l'éternel retour du même
par Bimbo, dimanche 03 février 2008, 06:48 (il y a 6134 jours) @ Graham
L'erreur, c'est de n'écouter que soi. Comme dit Hubisan, on finit par s'auto-persuader. Je manque d'arguments techniques (je suis un touche-à-tout, moins passionné que toi par l'analyse approfondie d'un titre) pour aller dans ton sens ou te contredire. Mon sentiment "bête" est qu'une radio bête ne peut pas valoir "tripette" avec le temps. C'est, je le reconnais, très faible comme argument .
L'erreur, c'est de n'écouter que soi
par Graham , dimanche 03 février 2008, 08:16 (il y a 6134 jours) @ Bimbo
» L'erreur, c'est de n'écouter que soi. Comme dit Hubisan, on finit par
» s'auto-persuader.
Cela pourrait être dans les faits mon erreur.
Suis-je persuadé ou me suis-je auto-persuadé> Je n'en sais rien.
Mais je n'ai pas dit que NRJ doublerait ou triplerait assurément. J'ai dit que si les nouvelles activités réussissaient, je doublerai ou triplerai en 5-7 ans. J'ai encore dit que si elles échouaient, mon placement serait médiocre mais avec un capital plus probablement préservé. Entre sont tous les possibles. Et ceux-là ne dépendent aucunement ni de mes espérances, ni de mon opinion, ni en rien généralement de moi. Pris à partir de moi et en fonction des éléments limités dont je dispose, on peut dire que le hasard tranchera.
Je dois partir pour une dizaine de 10 jours en déplacement professionnel. Je ne peux développer plus. D'ailleurs, je n'ai guère plus à rajouter.
Cordialement et bon dimanche à tous
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Graham
L'erreur, c'est de n'écouter que soi
par Bimbo, dimanche 03 février 2008, 09:07 (il y a 6134 jours) @ Graham
» Je dois partir pour une dizaine de 10 jours en déplacement professionnel.
» Je ne peux développer plus. D'ailleurs, je n'ai guère plus à rajouter.
» Cordialement et bon dimanche à tous
T'inquiète, on a notre dose d'NRJ pour un bon bout de temps. Bon dimanche et bon déplacement. Un forum sans Graham, on risque (forte probabilité) de manquer de texte
L'erreur, c'est de n'écouter que soi? bimbo
par velise, dimanche 03 février 2008, 10:29 (il y a 6134 jours) @ Bimbo
ou mareva, rv, graham , chris , labadie>
l'un de vous a t il une opinion sur groupe open, j'aurai du m'en debarrasser lors de la derniere emission de bons comme herve l'autre, mais je n'ai pas eu cette prescience...
si je demande votre avis c'est que les ssii je connais mal et je n'aurai jamais du y aller, je suis plus serein sur biotechs meme si elles sont massacrees de facon equivalente...
pour groupe open j'ai plus l'impression qu'ils sont doues en finances et rachats qu'en info, mais
bon dimanche a tous et a mareva
SSII et biotechs
par Hubisan_ , Paris, dimanche 03 février 2008, 11:56 (il y a 6134 jours) @ velise
» ou mareva, rv, graham , chris , labadie>
»
» l'un de vous a t il une opinion sur groupe open, j'aurai du m'en
» debarrasser lors de la derniere emission de bons comme herve l'autre, mais
» je n'ai pas eu cette prescience...
» si je demande votre avis c'est que les ssii je connais mal et je n'aurai
» jamais du y aller, je suis plus serein sur biotechs meme si elles sont
» massacrees de facon equivalente...
pas d'opinion sur groupe open mais... je pense différemment de toi sur la difficulté relative evaluation des différents secteurs par un ivestisseur non professionnel
Un vraie SSII societe de services, n'est pas très risquée ni difficile a appréhender en soi. Une societé de service correcte doit faire un resultat operationnel positif tout le temps (sinon a quoi cela sert de rendre service). d'autre part on ne peut pas espérer des profits enormes par rapport au chiffre d'affaire. Donc la valorisation doit rester normale en termes de PER.
Inversment une biotech qui fait de la recherche et je defie quiconque, qui n'est pas dedans et qui n'est pas un expert, de m'evaluer correctement le potentiel de benefs et la probabilité de succès (les deux se mulitplient pour trouver la valeur potentielle).
Hubisan
P.S. Je precise que je ne me suis jamais intéressé aux SSII Comme pour toute societe de service il faut que le personnel acquière une competence specifique que l'on vend au client avec marge.LA vitesse de changement des technologies de l'information fait que les societes de service dans ce domaine ont du travail pour tout horizon previsible de l'investisseur, et c'est positif: ces societes vont perdurerLA meme vitesse de changement des technologies de l'information fait que la formation du personnel aux nouvelles technologies est sans cesse a renouveler et couteuse et il n'est pas facile d'etre très profitable. D'autant plus que beaucoup de fournisseurs defendent leurs solutions propriétéaires, ont besoin de passerelles d'adaptations. Et cela c'est mauvais.
Pour illustrer: On peut gagner plus d'argent (a l'heure) en etant plombier (meme technologie pendant des decennies) que en faisant de la maintenance de produit microsoft.
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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price
Prescience ?????
par hervé (l'autre), samedi 09 février 2008, 12:46 (il y a 6128 jours) @ velise
Bonjour Velize
Sacré prescience !!!! Tu n'as pas du bien lire mon message je disais que j'avais vendu groupe open pour racheter du steria ! Encore pire ...........
re : NRJ
par labadie , Chaloupe St-Leu, La Réunion, dimanche 03 février 2008, 13:23 (il y a 6134 jours) @ Bimbo
» Mon sentiment "bête" est
» qu'une radio bête ne peut pas valoir "tripette" avec le temps. C'est, je le
» reconnais, très faible comme argument .
Remarque comme ta fille, je suis tt le temps branché sur NRJ en voiture (et qq fois à la maison), ils ont un bon son encore que je suis plus techno ou metal, ils pourraient juste passer du rammstein de tps en tps...
Elle a bien réussi dans son secteur (radio musicale) mais pour le reste, si il y a récession, le marché publicitaire reculera aussi et les recettes d'NRJ avec. Et j'ai du mal à comprendre leur stratégie de se diversifier un peu dans tous les sens (TV, téléphone mobile, peut-être presse gratuite, internet)
Ca n'est pas une valeur refuge ama !
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intervention dernière
par Graham , samedi 09 février 2008, 12:18 (il y a 6128 jours) @ labadie
Bonjour à tous,
Je suis revenu de mon déplacement. Pas de cours de bourse là où j'étais. Quelle heureuse surprise d'observer plus encore NRG dévisser! Mon plus mauvais investissement cette année! Et puisque la proportion qu'il a dans le tout est énorme, le tout défaille. Je m'en sors bien mieux au JTB et à Boursematch que en réel, qui affiche une baisse de 19%, due pour l'essentiel à ma position en SRD sur NRJ. Ce pourrait être mon erreur fondamentale majeure de l'année. Le livre de Mangot ("psychologie de l'investisseur et des marchés financiers") que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt cette semaine semble l'attester (sous-diversification, biais optimiste, etc.). Un livre à méditer et à confronter avec ses propres positions dans le temps.
Je reviens à NRJ une dernière fois (pour ne pas lasser) et pour répondre à Labadie. J'ai observé quelques publicités financières la concernant dans les journaux dédiés. Ce qui m'incite à penser que la direction n'a aucunement l'intention d'éventuellement racheter, à court terme, le flottant restant.
» Remarque comme ta fille, je suis tt le temps branché sur NRJ en voiture
» (et qq fois à la maison), ils ont un bon son encore que je suis plus
» techno ou metal.
C'est justement là l'intérêt. Le média radio est pérenne, assurément, et ce malgré Internet. Il est possible cependant, à la fois que les radios musicales souffrent d'une relative désaffection au profit des radios d'informations, et à la fois que parmi les radios musicales NRJ perde durablement sa position de leader en France. Malgré tout, j'observe que NRJ prend une longueur d'avance sur toutes ses concurrentes au niveau des webradios. Il suffit de jeter un coup d'oeil sur le site et de comparer. Je fais le pari, identique à celui de la direction, de la convergence de public de la radio avec les webradios. C'est pourquoi j'associe toujours celles-là à celle-ci et je me persuade que les dernières contribueront à revigorer les revenus de la première, parvenue à un degré de maturité dernier.
» Et j'ai du mal à comprendre leur stratégie de se diversifier un peu dans tous les sens (TV, téléphone mobile, peut-être presse gratuite, internet)
Je fais aussi le pari de la convergence autour d'une marque forte de tous les médias développés. La réaction des marchés sanctionnent la baisse des revenus. Ce sont investissements pour le futur. Le pari est audacieux. Il est surtout incontournable. NRJ était parvenu à l'ultime maturité dans le marché français et le développement dans la radio à l'international est fortement géné par la réglementation étrangère. Pari incontournable donc, mais possiblement pertinent. La convergence est le plus souvent l'écueil des sociétés de médias. Beaucoup s'y sont plantées. NRJ y parviendra-t-elle> La réponse est plus qu'incertaine. Au niveau boursier, le pari est nettement plus probable. La capitalisation actuelle (480m) valorise à moins de six fois les revenus probables de la radio cette année (et moins de quatre fois les revenus habituels et assez constants provenant de la radio dans le passé) et pour rien toutes les autres activités.
» Elle a bien réussi dans son secteur (radio musicale) mais pour le reste, si il y a récession, le marché publicitaire reculera aussi et les recettes d'NRJ avec.
Assurément et avec effet de levier négatifs sur les résultats importants. Mais si ralentissement ou récession ne seraient que passagers, avec effet de levier positifs cette fois-ci (notamment en raison de la multiplicité des canaux à terme). La question est de savoir si récession il y aura et surtout de quelle amplitude. Or, personne ne me parait en mesure de le déterminer. D'où nécessité d'un pari (drame pascalien!). Je prends celui risqué d'un retour à terme à la normalité.
» Ca n'est pas une valeur refuge ama !
Le marché publicitaire ne l'est assurément pas. Mais la décote actuelle anticipe déjà une grande part du pire. Evaluation boursière et réalité économique sont, dans le cas envisagé, déjà décorrélées: l'une s'étant extrapolé exagérément sur l'autre. A court terme, elle pourrait encore sensiblement baisser. Les revenus 2007 seront très abaissés (de l'ordre de 40 à 45 m de résultats d'exploitation consolidés) et le dividende risque assez fortement d'être revu à la baisse.
Tout ceci n'est que point de vue largement contestable. Je ne reviendrai
plus prochainement sur cette valeur. Rien à rajouter. Je suis persuadé cependant qu'elle mérite un coup d'oeil attentif. La dépréciation est forte. Si récession ne serait que faible et passagère, elle ne durera pas. La stratégie est potentiellement, mais non assurément, fortement créatrice de valeur. La valeur des radios constitue désormais un frein à la baisse et un plancher solide.
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Graham
NEXTRADIOTV / Euronext - FR0010240994 - NXTV
par Bobo, dimanche 10 février 2008, 09:12 (il y a 6127 jours) @ Graham
édité par Bobo, dimanche 10 février 2008, 09:17
» (../..) La valeur des radios constitue désormais un frein à la baisse
» et un plancher solide.
Bonjour Graham,
T'étant interressé aux 'radios', as-tu fais une étude de potentiel pour NextRadioTV> Son cours est pratiquement revenu à celui de l'intro. il y a deux et demi déjà.
http://www.boursorama.com/profil/profil.phtml>symbole=1rPNXTV
Le dernier point d'Investir sur la valeur avec conseil ACHAT et un objectif de 34 - mais on sait pas quand ;) -:
22-01-2008 11h25 (Investir.fr) DOUBLEMENT DU CHIFFRE DAFFAIRES EN 2007
Grâce à lintégration du groupe Tests, le chiffre daffaires annuel de NextradioTV a quasiment doublé lan dernier, passant de 53,5 à 105,1 millions deuros. A périmètre constant, cest-à-dire en excluant le groupe Tests, la croissance ressort à 17,3%.
Dans le détail, les recettes publicitaires du pôle Radio (RMC et BFM) ont progressé de 13%, à 54,3 millions deuros et celles de la télévision (BFMTV) de 60%, à 8 millions deuros. RMC se place en cinquième position des radios nationales privées alors que BFMTV est en pôle position avec i-Télé sur lensemble des supports mais en tête des chaînes dinformation sur la TNT. La contribution des activités Internet, acquises en avril dernier, sétablit à 9,2 millions deuros, et celle de la Presse à 22,5 millions. Mi-janvier, le groupe présidé par Alain Weill sest délesté de la société Cadre On Line pour un montant de 11,7 millions deuros. Une somme qui sera affectée au désendettement du groupe.
Les projets pour développer le groupe sont par ailleurs nombreux : candidature à lattribution de trois licences de télévision mobile personnelle (BFMTV, TBFM et RMC Sports), lancement, au printemps, dun portail en ligne dinformation sous la marque BFM et relance commerciale et éditoriale de certains titres de presse. Le groupe pourrait par ailleurs bénéficier, sous réserve quelle se concrétise, de la suppression de la publicité sur les chaînes du service public annoncée début janvier par le président de la République, Nicolas Sarkozy.
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NXTV vs NRJ
par Graham , dimanche 10 février 2008, 14:37 (il y a 6127 jours) @ Bobo
édité par Graham, dimanche 10 février 2008, 14:47
Naguère, j'ai d'abord était intéressé par NXTV avant de lui préférer NRJ.
NextTV me séduisait par ses perspectives étonnantes. Le dirigeant et principal actionnaire, A.Weil, avait jadis prouvé sa compétence chez NRJ et Baudecroux ne tarissait pas d'éloges à son égard. En reprenant à NRJ RMC, en redressant cette radio en déclin, en développant BFM, en investissant un créneau libre, l'information, dans la TNT, il a prouvé un opportunisme pertinent et une remarquable capacité à gérer des situations difficiles. NXTV semble promise à un avenir radieux. Sa valorisation en tient compte. Pourquoi alors lui avoir préférer NRJ>
-la valorisation de NXTV anticipe un avenir loin d'être assuré avec beaucoup d'optimisme
-la valorisation de NRJ anticipe avec certitude le déclin de son canal principal et l'échec des développements nouveaux avec un pessimisme exagéré.
La comparaison des valorisations de l'une à l'autre est tout simplement sans commune proportion. La psychologie des investisseurs est la raison de cette divergence choquante de valorisation pour des sociétés qui restent malgré tout très comparables. Celle de NXTV, sans être excessive, voit l'avenir en rose et la réussite des nouveaux projets. Elle n'envisage pas les difficultés à rentabiliser BFM TV, à redresser "La Tribune", à finir l'intégration des activités conservées de "Test". Un quelconque ralentissement dans les redressements ou dans les intégrations risqueraient de provoquer les mêmes inquiétudes que chez NRJ. La stratégie de diversification des revenus est semblable à celle d'NRJ. La différence tient en ce qu'NRJ essaie de consolider des activités déjà matures quand NextTV essaie de pénétrer des créneaux libres. Les difficultés sont plus semblables qu'il n'y parait au premier abord.
Dans le fond, je reste sur mon intuition première: NXTV a plus de chances de réussir économiquement que NRJ. Cependant les choses ne sont pas de même au plan boursier. L'une est dépréciée fortement, l'autre ne l'est pas, voire pourrait être légèrement survalorisée. Le surcroît de performance économique de l'une sur l'autre ne compensera pas le rattrapage de décote de l'autre sur la première. NRJ a déjà intégré une bonne part du pire. NextTv anticipe encore une part de la réussite.
Cette divergence m'a choqué énormément. Je n'ai reconnu d'autres raisons valables que la psychologie des intervenants. La psychologie des intervenants me permet dans l'une d'acheter à prix dépréciés. Je m'en sers comme marge de sécurité. Dans l'autre, nul filet de sécurité. La réussite est nécessaire infailliblement, sous peine de sanction boursière à moyen terme.
Pour conclure, je suis convaincu que, si NXTV peut sérieusement être envisagé comme investissement de long terme profitable, les perturbations actuelles sur les marchés publicitaires devraient permettre d'ici quelques mois de l'acquérir à un prix bien inférieur à celui d'aujourd'hui, malgré la baisse sensible déjà survenue.
Cordialement
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Graham
NXTV vs NRJ
par Bobo, dimanche 10 février 2008, 20:07 (il y a 6127 jours) @ Graham
» (.../...)
» Pour conclure, je suis convaincu que, si NXTV peut sérieusement être
» envisagé comme investissement de long terme profitable, les perturbations
» actuelles sur les marchés publicitaires devraient permettre d'ici quelques
» mois de l'acquérir à un prix bien inférieur à celui d'aujourd'hui, malgré
» la baisse sensible déjà survenue.
» Cordialement
Merci beaucoup, Graham de passer du temps à éclairer le sombre chemin du petit boursicoteur que je suis! Au plaisir de te lire ainsi que pour les nombreux intervenants passionnés.
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NRJ : tu n'e plus seul à penser
par J-C.V, lundi 11 février 2008, 08:12 (il y a 6126 jours) @ bpr
que NRJ n'est pas à son prix
cfert boursier com les choix d'un gérant:
http://www.boursier.com/vals/ALL/bourse-deux-gerants-revelent-les-pistes-a-ne-pas-rater...
NRJ : tu n'e plus seul à penser
par Graham , lundi 11 février 2008, 12:49 (il y a 6126 jours) @ J-C.V
Tocqueville n'est pas désintéressé puisqu'il possède près de 6% du capital de la société acquis il y a quelques mois aux alentours de 11.