PUBBS (Securibourse)

par Graham ⌂ @, dimanche 06 janvier 2008, 18:22 (il y a 6161 jours)
édité par Graham, dimanche 06 janvier 2008, 18:31

Après NRJ, je continue par ce bon la présentation des titres que j'ai choisis pour composer mon portefeuille JTB 2008.

PUBBS
*Horizon d’investissement : échéance du bon, soit 2022
*Risque : à court terme très élevé, à très long terme : faible, volatilité élevée
*Opportunité d’achat : moyenne et seulement pour ceux près à immobiliser longtemps leur épargne financière

Modalités sommaires du bon :
Parité : 1 action Publicis pour 1 bon
Prix d'exercice : 30.50 euro
Echéance : 24.09.2022
Début de la période souscription 2013

Dans l’univers des bons, en voilà un peut-être qui revêt plus le caractère d’investissement (effet de sa tardive échéance) quand tous les autres, du fait d’échéances courtes, conservent un caractère structurellement spéculatif (tant il est improbable de déterminer précisément vers où les cours tendent sur des échéances si restreintes).

Caractéristiques :
-L’échéance du bon étant très lointaine, le bon comporte une valeur temps élevée.
-La composante spéculative du bon est faible sur le très long terme. Par opposition, elle est très élevée à court et moyen terme, car sujette aux fluctuations amplifiées du cours de sous-jacent.
-La profitabilité du bon, à échéance supérieure à 10 ans, reste très incertaine. Elle dépend de l’évolution boursière du titre sous-jacent, et donc de la capacité de Publicis à continuer à réaliser les dix quinze prochaines années une croissance soutenue, associée à une forte rentabilité financière.

Le sous-jacent :
L’opinion que l’on peut se former sur ce bon, ne peut pas se départir d’un jugement positif sur son sous-jacent. Publicis est depuis de nombreuses années à la fois rentable et croissante. Elle essaie d’investir les nouveaux marchés essentiellement par croissance externe assez chèrement payée. Son bilan, malgré les opérations récentes, n’est pas trop déséquilibré et sa valorisation est modérée.

Profitabilité du bon à longue échéance :
La profitabilité éventuelle du bon peut s’envisager mieux au travers de quelques exemples :
On pose une valeur du bon à 7.5 € une valeur de l’action Publicis à 25€. On prend pour échéance, le terme du bon, soit en 2022.
-si Publicis vaut moins de 30,5€, le bon ne vaudrait plus rien. Cas assez fortement improbable.
-si Publicis vaut 37,5€, le bon vaudrait théoriquement 7€. Soit une performance quasiment nulle du bon pour une rentabilité sur le sous-jacent de 50%, soit environ 2,8% auquel on pourrait rajouter un dividende de 2,5%.
-si Publicis vaut 50€, le bon vaudrait théoriquement 19.5€. Soit une performance de +160% ou 6.8% par an pour une rentabilité sur le sous-jacent de 100%, soit environ 4.9% par an auquel on pourrait rajouter un dividende de 2,5%.
-si Publicis vaut 75€, le bon vaudrait théoriquement 44,5€. Soit une performance de +493% ou 13% par an pour une rentabilité sur le sous-jacent de 200%, soit environ 7.8% par an auquel on pourrait rajouter un dividende de 2,5%.
-si Publicis vaut 100€, le bon vaudrait théoriquement 69.5€. Soit une performance de +826% ou 16,6% par an pour une rentabilité sur le sous-jacent de 300%, soit environ 7.8% par an auquel on pourrait rajouter un dividende de 2,5%.
La rentabilité financière passée de l’entreprise était régulièrement supérieure à 15%. Le cours de l’action, ces 15 dernières années, a plus que triplé. Cette performance passée me parait reproductible. Par mesure de prudence, on peut raisonnablement espérer que le cours de Publicis s’élève à seulement 50€ ou 60€ à l’échéance du bon. Le retour sur investissement serait faible. Ce serait sans compter aussi sur la fluctuation de la valeur temps du bon à échéance moyenne

Profitabilité du bon à échéance moyenne et valeur temps du bon.
Quelques exemples à nouveau valent mieux que de longues explications. Imaginons un cours de l’action à 3 ans à 32€. Ceci est envisageable. Il y a peu encore le cours de Publicis cotait au-delà. On peut concevoir une valeur temps d’ici là de 10€ à laquelle on ajouterait la valeur théorique du bon de 1.5€. Nous obtiendrions une plus-value de 50%, soit une hausse de 15% l’an. Autre exemple, à horizon de 5 ans, si la récession que craignent les marchés ne se réalisait pas ou ne serait que de faible envergure, la probabilité que le cours de l’action Publicis soit au moins égale à 35€ est grande. Nous aurions alors un bon à un cours proche de 15€, soit qui offrirait un retour sur investissement de 15% par an environ. On voit par là la réalité de la valeur temps du bon et son effet amplificateur.

Synthèse et positionnement
A échéance très longue, celle du bon, on observe que, dans les cas les plus probables, la rentabilité du bon est assez proche de celle de l’action sous-jacente, avec une petite prime dans le cas de très bonnes performances de l’entreprise les années prochaines, avec pour contrepartie une volatilité considérablement accrue.
A échéance moyenne, on observe encore que la longévité du bon tend à préserver une valeur temps importante. Celle-ci pourrait contribuer à éventuellement le faire surperformer à échéance plus réduite et moyenne, si seulement l’action sous-jacente se revalorisait rapidement.
En conclusion, ce bon allie caractère défensif et vertus spéculatives, à la condition que l’investisseur soit disposé à immobiliser son capital suffisamment longtemps. Une prise de position à hauteur de 2%-2,5% d’un portefeuille diversifié est raisonnablement envisageable. C’est la position que j’ai prise. Une chute importante du bon serait une opportunité exceptionnelle d’acheter à un cours déprécié un titre assez peu risqué et présentant un potentiel qui serait encore accru suite à sa dépréciation.

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Graham

Excellent...

par The Bull @, Guinée, dimanche 06 janvier 2008, 18:33 (il y a 6161 jours) @ Graham

Merci pour cet exercice didactique de tres haute tenue.

Je vais regarder...

;-)

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par labadie ⌂ @, Chaloupe St-Leu, La Réunion, dimanche 06 janvier 2008, 19:02 (il y a 6161 jours) @ Graham

Le prix théorique actuel (obtenu à l'aide d'un pricer d'option avec la formule de Black&scholes) en fonction de différentes volats :

volatilité 20% -> 5,57
volat 30% -> 8,26
volat 40% -> 10,7

Les volatilités implicites sur warrants publicis tournent en ce moment autour de 40%, le BS semble donc bien décoté...mais évidemment si les marchés se plantent, le BS en fera autant !

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Réponse

par Graham ⌂ @, dimanche 06 janvier 2008, 23:05 (il y a 6161 jours) @ labadie

Bonsoir à tous les deux et aux autres,

Merci The Bull pour ce post encourageant.
Merci Labadie pour cet apport intéressant.

A vrai dire, j’ai dérogé, pour ce coup, à un principe qui m’est cher de ne jamais investir sur un titre à échéance. C’est pourquoi, habituellement, je n’investis jamais ni au SRD, ni sur des bons, ni sur des options, ni sur des warrants. La raison principale de cette position tient à ce que j’estime ordinairement les échéances de ces produits trop courtes pour que leurs réalisations ne résultent pas d’autre chose que du hasard. J’essaie autant que possible d’exclure le hasard. Comme le hasard compénètre tout, j’essaie de le contrer en faisant des estimations intuitives de probabilités qui m’indiquent où risquerait de pencher la balance le plus probablement. Sur les produits optionnels, les échéances étant trop courtes pour pouvoir estimer si tel ou tel évènement a plus de chance de se réaliser, j’en infère que cela revient à un jeu de pile ou face qui ne comporterait pas un degré de sécurité suffisant. Pire encore, j’incline à penser que ce jeu ne serait pas à somme nulle mais biaisée par la valeur temps qui aurait une incidence négative assez semblable au zéro de la roulette. Un zéro, d’ailleurs, qui aurait bien plus de une chance sur trente sept de perturber l’égalité de chances. Ainsi que le zéro à la roulette correspond à un impôt fait au casino, la valeur temps en bourse correspond à un impôt du à l’intermédiaire qui a émis le titre optionnel. D’où mon opinion très négative ordinairement. Dans le cas particulier du bon Publicis, l’échéance étant si lointaine, la valeur du bon tend à être en rapport avec la performance économique de la société. Ce qui tend à faire de ce produit un titre d’investissement, et non plus un produit exclusivement spéculatif ainsi que le sont pratiquement tous les autres titres optionnels, assez similaire à l’action mais avec un effet de levier à la hausse ou à la baisse. Et c’est là où, pour une fois exceptionnelle, la volatilité pourrait s’avérer devenir outil favorable à l’investisseur. En effet, à un terme long d’environ quinze ans, il y a fort à parier pour que, à un moment ou à un autre, la volatilité intrinsèque à l’action Publicis l’incline excessivement vers le haut et devienne favorable aux détenteurs du bon. C’est le pari raisonné que je fais. Bien évidement, rien ne me permet d’anticiper avec certitude que l’action, durant ce laps de temps, monte à plus de 50€ ou seulement se contente de rester en deçà de 30€. Seulement, il est fortement probable que cet évènement se réalise au moins une fois. Bien entendu aussi, il est parfaitement concevable que l’investisseur prudent veuille éloigner jusqu’à ce faible risque. En ce cas, il aurait à préférer l’action au bon. Cela serait autant rationnel et dépendrait uniquement du rapport de l’investisseur à son aversion au risque. Pour ma part, j’ai préféré opter pour un surcroît de rentabilité en contrepartie d’un risque faible. Malgré tout, j’ai limité le risque en ne prenant ce titre que dans une faible proportion de mon patrimoine global.
Pour ce qui concerne maintenant la mesure de la volatilité et pour répondre à Labadie, je dois commencer par avouer ma complète incurie en ce domaine. Je ne peux pas concevoir que la volatilité puisse déterminer la mesure du risque sur tel ou tel produit. Ainsi, pour exemple, si l’on prend le cas particulier de NRJ sur lequel je suis fortement investi, je ne comprends pas pourquoi le titre à 7,2€ serait plus risqué que s’il s’était maintenu à plus de 10€. Et pourtant, la formule de Black & Scholes, dans ce cas précis, aurait indiqué que le titre fût moins risqué à 10€ qu’à 7,20. La volatilité, dans ce cas, aurait une incidence sur la mesure du risque. Il se pourrait que cette formule convienne pour mesurer le risque pris sur un portefeuille large et très diversifié où les titres auraient été sélectionnés au hasard, sans nulle connaissance des fondamentaux des entreprises, et sur la seule base de l’évolution passée des cours. En faisant intervenir l’intelligence humaine et sa capacité à peser les choses sur la base de connaissances plus ou moins précises, cette mesure sera toujours absurde. Il sera toujours moins risqué d’acheter un titre à 50% de A que à A car il est évident qu’il sera toujours plus avantageux de détenir 2 titres A qu’un seul !
Quant à la comparabilité de la volatilité du bon avec celles des warrants, je crois simplement qu’elle n’est pas pertinente, simplement pour la raison que les échéances étant trop éloignées, nécessairement un warrant aura une volatilité implicite plus élevée que le bon. Cela tendrait donc à prouver la marge de baisse du bon. On peut par ailleurs se souvenir d’un cas qui s’est produit il y a quelques années où le cours de l’action était à peu près au même niveau et le cours du bon à un cours nettement plus bas. Seulement, ce qui s’est produit une fois ne se reproduira pas nécessairement une seconde fois. C’est pourquoi, j’ai préféré investir maintenant plutôt que d’attendre la survenue incertaine d’une plus forte baisse. Si baisse nette il y avait, je me renforcerai.
Reste encore la possibilité de récession. Je ne sais pas l’anticiper certainement. Elle est de l’ordre des hypothèses fortement possibles. Assurément, et l’action et le bon plus encore chuteraient violemment. Cependant, à la différence des warrants, l’échéance du bon étant si lointaine et les ressources de la société pour la supporter étant telle, il me semble que le risque à très long terme en reste limité. Il ne serait jamais qu’un risque d’opportunité et non pas un risque absolu. Comme en tout, il faut sans cesse se déterminer. J’ai fait le pari d’un placement à la rentabilité probablement correcte à long terme pour un risque limité. Le moment le plus propice reste toujours impossible à déterminer.
Mais, il est certain que le choix de ce titre dans le portefeuille JTB 2008 est éminemment spéculatif. Il est tout à fait impossible de déterminer ce que pourrait valoir ce bon dans un an. Au besoin, s’il le faut, je reconduirai sa sélection l’année prochaine. Ainsi, il sera possible de mesurer sa profitabilité dans la durée et vérifier si ce choix était opportun selon ma façon de procéder.

cordialement

NB: pour Bimbo, s'il me lit, j'ai une réputation de pipelet à défendre!

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Graham

Réponse

par olivier23, lundi 07 janvier 2008, 00:42 (il y a 6161 jours) @ Graham
édité par olivier23, lundi 07 janvier 2008, 00:52

» Je ne peux pas concevoir que la volatilité puisse déterminer la
» mesure du risque sur tel ou tel produit. Ainsi, pour exemple, si l’on
» prend le cas particulier de NRJ sur lequel je suis fortement investi, je
» ne comprends pas pourquoi le titre à 7,2€ serait plus risqué que s’il
» s’était maintenu à plus de 10€. Et pourtant, la formule de Black &
» Scholes, dans ce cas précis, aurait indiqué que le titre fût moins risqué
» à 10€ qu’à 7,20. La volatilité, dans ce cas, aurait une incidence sur la
» mesure du risque. Il se pourrait que cette formule convienne pour mesurer
» le risque pris sur un portefeuille large et très diversifié où les titres
» auraient été sélectionnés au hasard, sans nulle connaissance des
» fondamentaux des entreprises, et sur la seule base de l’évolution passée
» des cours. En faisant intervenir l’intelligence humaine et sa capacité à
» peser les choses sur la base de connaissances plus ou moins précises,
» cette mesure sera toujours absurde. Il sera toujours moins risqué
» d’acheter un titre à 50% de A que à A car il est évident qu’il sera
» toujours plus avantageux de détenir 2 titres A qu’un seul !

Très vrai!
On voit vraiment que tu es un disciple de Warren Buffett.;-) T'as bien raison!
J'ai bien aimé son discours à ce sujet sur le titre Washington Post si je me souviens bien.
Malheureusement, en cours, on nous enseigne toujours le risque de la même manière. Je trouve ça assez stupide mais bon...
Concernant le BS Publicis, j'en ai eu l'an dernier, revendu au-dessus de 14€ (bon timing sur ce coup), et ça fait quelques temps que je le surveille à nouveau! Mais j'attends une opportunité plus marquée (qui ne viendra peut-être jamais) pour avoir un effet de levier plus important.
En tout cas merci pour ton analyse

PUBBS

par Hubisan_ @, Paris, lundi 07 janvier 2008, 22:24 (il y a 6160 jours) @ Graham

Moi je ne sens pas de payer 15 ans de valeur temps sur un business de publicité dont le metier est en cours de revolution internet.

Peut etre que Publicis mutera comme il faut peut etre pas.
Je ne comprends pas grand chose a leur metier mais je pense qu'il est en train de changer et vite.

Je crios qu'ils achètent de l'internet. Cest pas agréable les boites qui sont obligé de racheter leur business parce que il migre.

Pour moi c'est non.

Hubisan

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Hubisan
Investisseur GARP : growth at reasonable price

dans quinze ans, nous serons tous ...

par Graham ⌂ @, lundi 07 janvier 2008, 23:19 (il y a 6160 jours) @ Hubisan_
édité par Graham, mardi 08 janvier 2008, 01:04

Comme à son habitude, les avis d'Hubisan sont remplis de bon sens. Les projections humaines sont toutes relatives à long terme et la plus part du temps considérablement fausses. Les anticipations économiques plus encore. On ne sait guère voir au-delà du bout de son nez. Que peut-on dire de ce que sera Publicis dans quinze ans > Rien qui ne devrait être déjoué par la réalité à venir. Que dise-t-on d'Alcatel-Alsthom il y a quinze ans qui n'ait été déjoué > Il faudrait n'investir que comme Buffett. Et encore ! Ses succès notoires résultent des choix heureux sur Coca-Cola, Gilette, Washington Post, ABC , l'assurance Geico, la réassurance. Que deviendra la centenaire CO avec les objections concernant les effets sur la santé des boissons sucrées> Gilette, absorbé par P & G devrait mieux s'en sortir. Le WP, les autres sociétés de médias, risquent encore de bien être troublés les prochaines années. Internet oblige! Geico devrait tenir. La réassurance avec les fléaux naturels, quel danger ! On ne sait rien de l'avenir.
Pour ma part, j'incline à penser qu'Internet ne révolutionnera pas tant que l'on croit l'univers des médias. Tant que l'on vivra dans un monde consummériste et capitaliste, il n'y a pas grand chose à craindre pour la publicité. Et de beaucoup, nous ne serons pas tous figés devant nos écrans à consulter la toile infinie. La publicité est partout. Publicis la produit quelque soit le support. Publicis n'est pas comme TF1, M6, NRJ dans la dépendance d'un seul canal de média. Publicis est spécialisé dans la production de campagnes publicitaires et dans le marketing, tous médias confondus. On aura toujours besoin de communiquer et de faire de la publicité. Publicis a pour marché un besoin humain primordial qu'aucune technologie ne viendra remettre en question. Quinze ans, c'est beaucoup. Cela laisse le temps de s'adapter ou de décliner. Dans le cas de Publicis, je suis plus optimiste qu'Hubisan. Je ne vois pas pourquoi Publicis ne pourrait pas s'adapter. Mais je ne paie jamais quinze ans de valeur temps que si je conserve le bon jusqu'à son terme. Sinon, si je le vends avant, j'en récupère une partie dépensée lors de l'acquisition. La volatilité joue en ma faveur à long terme. Et puis en dernière instance, s'il fallait vraiment agir selon les règles de sagesse, nous pourrions penser à l'instar de l'avisé J-M Keynes et dire: "à long terme .... nous serons tous morts". Ce risque serait dans ce cas effectivement plus gênant et facheux ! Cela relativise toute appréhension.
Tout cela pour dire que l'on peut-être dubitatif ou dans l'espérance au sujet de n'importe quel problème à résoudre, à longue échéance. Cela tient plus du caractère humain que de la raison. On ne peut pas raisonnablement se projeter si loin. Par contre, je peux à chaque instant revenir sur mon opinion initiale et le temps aura toujours à ce moment valeur boursière, bien que rognée.

Cordialement Hubi,
à bientôt

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Graham

pari réussi

par Graham ⌂ @, samedi 12 mars 2011, 12:02 (il y a 5001 jours) @ Graham
édité par Graham, samedi 12 mars 2011, 12:07

» Quinze ans, c'est beaucoup.» Cela laisse le temps de s'adapter ou de décliner. Dans le cas de Publicis, je suis plus optimiste qu'Hubisan. Je ne vois pas pourquoi Publicis ne pourrait pas s'adapter. Mais je ne paie jamais quinze ans de valeur temps que si je conserve le bon jusqu'à son terme. Sinon, si je le vends avant, j'en récupère une partie dépensée lors de l'acquisition. La volatilité joue en ma faveur à long terme.

Le bon est à 11€ et a fantastiquement progressé malgré la crise.

Je n'en ai pas profité. Je l'ai vendu au fort de la crise à un peu moins de 4,5€ avec une perte importante. Je ne le regrette pas. Alors mon exposition dans la publicité était fort (14%) J'ai voulu la réduire un peu et la concentrer en ma position en 1000mercis qui cotait à peu près 16-17€.

Je ne considérai pas alors le bon cher. C'était un choix de stratégie par rapport au risque réel de collapsus financier suivi d'un collapsus économique à l'échelle planétaire.

Les deux titres ont progressé identiquement. Toutefois, la valeur de l'action 1000mercis correspond à une valeur économique réelle tandis que la valeur du bon est surtout immatérielle (temps) et donc bien plus précaire.

Il me parait opportun pour ceux qui seraient investi dans cette valeur de sortir ou tout au moins de réduire considérablement leur exposition. La valeur temps a fait son effet à court terme et le risque de reflux économique, qui impacterait le secteur publicitaire et donc la valeur temps du bon, me parait fort.

La valeur temps d'un bon à longue échéance doit être travaillée.

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Graham

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