En tous les cas c'est ce que les marchés croient.
La crise du crédit est finie, l'immobilier va mieux, la récession US écartée, aucune banque ne va avoir de gros problème.
Vu l'évolution des indices c'est ce que les marchés pensent et anticipent.

Même si je pense que le plan Paulson permettra d'éviter un effondrement complet, on ne peut pas pas outre certains faits : les déficits jumeaux US doivent être corrigés, 2007 est un haut de cycle pour l'économie US, les matières premières sont à des taux élevés, l'inflation aussi (ce qui empêchera les banques centrales de baisser les taux comme elles veulent). La restriction du crédit et de la liquidité a quand même commencé, les bilans de nombreuses banques sont dégradés.
D'ailleurs on pourra remarquer que même si les indices s'envolent (le CAC est vers 5750 aujourd'hui!), les taux à court terme sur le marché (euribor par ex.) sont toujours très élevés, ce qui indique que tout le monde n'a pas confiance...

Je renforce aujourd'hui mes BX4...

Cordialement,
Publicjo

Oui, bon point d'entrée pour le BX en ce moment (même si un petit supplément de hausse est possible le 11 si il y a une grosse baisse de taux).

Sinon la (vraie) crise du crédit...n'a tout simplement pas commencé, parce que nous sommes encore en situation d'expansion assez rapide du crédit !

Le plan Paulson, les subprimes, tout cela n'est qu'un petit détail :
Après tout 400 milliards de pertes sur 2-3 ans à éponger, ça ne fait que 150 milliards / an et c'est moins que la guerre en Irak, le gouvernement US peut faire face, et aucun doute qu'il le fera, d'autant qu'il y a les élections en 2008).

Mais une fois de plus, beaucoup passent à coté du vrai problème, celui qui va envoyer les US et l'Europe en récession : Aucun "plan paulson", aucune baisse des taux ou autres trucs gouvernementaux ou de banques centrales ne pourra empêcher l'immo de baisser et le crédit de stopper son expansion à 10%/an.
Pour l'immo la hausse est déjà finie, et pour l'expansion du crédit il n'y en a plus pour longtemps (le pool de ménages capables de refinancer leur hypothèque sur un montant plus élevé fond à vue d'oeil avec la baisse de l'immo lancée aux US).
Quand elle s'arrêtera, ce n'est pas 150 milliards / an qui "manqueront" à l'économie, mais 3000 ou 4000 milliards (montant annuel de l'expansion de la dette US depuis le début des années 2000).
C'est sans doute moins médiatique et ça fait moins de bruit que les subprimes ou le plan Paulson, mais les conséquences seront d'une toute autre ampleur.
Et face à la fin de l'expansion du crédit, la Fed et le gouvernement seront des spectateurs complètements impuissants...

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Bonjour,
Pourquoi Labadie est-il le seul (en gros) à prévoir une telle situation >
Pour les autres (conseillers ou financiers ou ...à tous les niveaux) c quoi : de l'incompétence > de l'aveuglement > de la malhonnêteté >
Je voudrais comprendre !
Merci.

Bonsoir, je suis quand même de moins en moins seul...et d'autres, bien plus compétents que moi ont tiré depuis longtemps la sonnette d'alarme :
http://www.rgemonitor.com/blog/roubini

Sinon de façon générale, les décideurs économiques sont (souvent) intelligents, mais extrêmement moutonniers, donc complètement à la merci des phénomènes d'euphorie collective qui se produisent en situation de bulle : ils ont été sélectionnés par la hiérarchie sociale justement pour leur tendance à se "conformer" à la norme et pour leurs tendances moutonnières.
Dans des institutions style FED ou grandes banques, les contrariens n'ont aucune chance d'accéder aux plus hautes responsabilités.

Voici la déclaration "visionnaire" d'un très haut responsable économique, très intelligent...et parfaitement moutonnier, en date du 8 avril 2005 :

"Innovation has brought about a multitude of new products, such as subprime loans and niche credit programs for immigrants. . . . With these advances in technology, lenders have taken advantage of credit-scoring models and other techniques for efficiently extending credit to a broader spectrum of consumers. . . .

Where once more-marginal applicants would simply have been denied credit, lenders are now able to quite efficiently judge the risk posed by individual applicants and to price that risk appropriately. These improvements have led to rapid growth in subprime mortgage lending . . . fostering constructive innovation that is both responsive to market demand and beneficial to consumers."

P.S : L'auteur, Alan Greenspan, était juste président de la FED.
Maintenant il fait des conférences à prix d'or sur la crise du crédit...2 ans après s'être émerveillé du développement rapide des prêts à risque, et de la capacité des prêteurs à bien évaluer ce risque.

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Le timing est quand même essentiel ; il y a des cassandres (comme Agora, Leuschel etc) qui prévoient un effondrement des marchés depuis 2002, et qui, si on avait dû les écouter, sont passé à côté de quatre années de hausse (quasi) ininterrompue. Ce qui est dommage..
Maintenant, consistants dans leur discours, il est évident que après une hausse relativement longue, on est plus proche d'un retournement que d'un nouveau doublement des marchés, et leurs propos constants vont se vérifier..à terme.
Ce qu'il faut voir c'est si un conseiller s'est positionné à l'achat en juillet 2003 et conseille de revendre actuellement, sa perf est alors magique !

PS : cest une remarque générale et elle ne s'adresse pas à Labadie, initiateur de la file. Je ne sais pas s'il a été bull puis bear, d'ailleurs.

Ce que dit Labadie est remarquablement pertinent. Nous nous persuadons que la compétence va systématiquement avec la fonction. Or, l'expérience nous montre que ce n'est bien souvent pas le cas. Ses explications attestent sa lucidité acérée. Son commentaire est à méditer régulièrement. Derrière la simplicité apparente du post ci-dessus, je reconnais une des critiques les plus fines et intelligentes qu'il m'ait été ces derniers temps donnée à lire, ceci agrémenté du piquant de l'anecdote.

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Graham

Pour ma part, je me convainc que l'Occident tel que nous le connaissons aujourd'hui va à sa ruine d'ici 20 ans. J'imagine un accroissement de la pauvreté dans les classes moyennes et populaires. J'imagine le désaveu des générations à naître à assumer les conséquences de nos choix passés et récents. J'imagine la révolution de cette jeunesse de l'Occident alors.
Tout ce que dit Labadie est vrai. Les conditions pour le grand choc qui conduira au déclin de l'Occident existent déjà en germe depuis dix ans. A mesure, que les excès sont continués, la violence qui en naîtra sera plus forte. Cependant, à la différence de Labadie, je ne crois pas que le catalyseur sera économique mais psychologique. Il faut que les esprits soient préparés à réviser leurs paradigmes. Ils ne le sont pas aujourd'hui et l'économie n'est qu'une création de l'intelligence humaine. J'imagine l'économie pouvoir durer encore quelques temps comme par avant. La confiance généralisée soutient tout.
Tout cela n'est que délire imaginaire, mais me sert de vision stratégique pour me préparer à longue échéance. En attendant, les décisions demeurent intermédiaires et guidées par la tactique. Cela revient à dire que je n'hésite pas à investir massivement et à prendre des risques, correctement appréhendés, sur des titres sur lesquels je me sens bien assuré, refusant la passivité consistant à céder à la crainte irraisonnée.

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Graham

» Le timing est quand même essentiel ; il y a des cassandres (comme Agora,
» Leuschel etc) qui prévoient un effondrement des marchés depuis 2002,

Je suis bien d'accord, à l'époque j'avais un abonnement à leur journal (Agora) quot et je les ai crus "un certain temps". Ensuite j'ai arrêté l'abonnement, ouf ! quel soulagement, on peut alors analyser + sereinement le marché.

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il est évident que après une hausse relativement longue, on est plus proche d'un retournement que d'un » nouveau doublement des marchés, et leurs propos constants vont se vérifier..à terme.

Sans doute vont-ils finir par avoir raison. Je dis "sans doute" car je me demande si le relai ne sera pas tt simplement pris par les marchés émergents.
Ces marchés étant lentement de - en - "impressionnés" par la décroissance des US et/ou de l'Europe. A ce jour les investissements (sicav ou trackers) sont déjà bien rentables bien que volatils.

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» Ce qu'il faut voir c'est si un conseiller s'est positionné à l'achat en
» juillet 2003 et conseille de revendre actuellement, sa perf est alors
» magique !

Pour sa perf tant mieux, mais ce qui m'intéresserait surtout c de savoir si maintenant (et pour la 1ère fois >) il dit de vendre.

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Et enfin, conclusion :

J'apprécie bcp, bcp ce site pour des tas de raisons que vous imaginez bien alors bien sûr je ne vous demande pas de vous convertir aux sicav ou trackers, quoique ....

PARIS (Dow Jones)--Le CAC 40 devrait ouvrir en repli de 0,7%, à 5678 points, après l'annonce par la banque suisse UBS de USD10 milliards de dépréciations supplémentaires sur ses actifs liés aux prêts hypothécaires à surprime, prévoit un opérateur basé à Paris. Les investisseurs surveilleront les statistiques américaines sur les promesses de vente de logements du mois d'octobre, à 16h00. L'action Lafarge pourrait gagner du terrain, après l'annonce de l'acquisition d'Orascom Cement pour EUR8,8 milliards. Renault sera également en ligne de mire, après l'acquisition de 20% du capital du russe Avotovaz.

Mais non, dans les milieux financiers, tout le monde n'est encore que trop obsédé par cela. C'est fascinant. Avant, personne ne voulait voir. Maintenant, le regard est tellement tendu qu'il en est troublé et louche.
Pour reprendre l'expression de Bimbo, il n'eut pas seulement fallu être singe (ou guenon) pour demeurer bon investisseur, encore eut-il fallu être aussi aveugle. Et puisque Bimbo n'aime ni la radio, ni le bruit, sourd aussi.
Coluche aurait rajouté noir et petit. On en conclut, les bons boursiers ressemblent à des gnomes affreux.
Plaisanterie à part, voici un petit article truculent sur les ravages que causent la spéculation immobilière et qui ajoutera encore de l'eau au moulin de Loïc.

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10/12/2007 à 08h42
Crise du crédit : les fonds immobiliers britanniques restent sous pression

(Boursier.com) -- La crise du crédit continue de s'étendre en Grande-Bretagne, le pays européen le plus touché par les turbulences venues des Etats-Unis. Ainsi, selon le quotidien 'Daily Telegraph', au moins deux fonds composés d'actifs immobiliers (équivalent de nos SCPI, ou "pierre-papier") sont en difficulté, face à des retraits massifs effectués depuis un mois par les épargnants.

Ceux-ci craignent une forte baisse des prix de l'immobilier outre-Manche et tentent de reprendre leur mise avant la chute...

Selon le quotidien, les réserves de cash d'au moins deux fonds, Scottish Widows Investment Partnership (Swip) and Norwich Property Trust (NPT) auraient été divisées par deux : le premier n'aurait plus en caisse que l'équivalent de 5% de ses actifs (estimés à 1,2 Md£).

Des réunions d'urgence ont eu lieu entre les gérants de l'ensemble de ces fonds, ainsi qu'avec l'Autorité des services financiers, pour étudier les moyens de réduire l'hémorragie et envisager un éventuel gel des rachats de parts. Le quotidien souligne que les gérants ont du mal à faire face à l'afflux de demandes de rachats. Pour pallier leur manque de liquidités, ils peuvent soit emprunter, sur un marché interbancaire très tendu en ce moment, ou bien céder des actifs immobiliers commerciaux, dans un marché quasi-paralysé, avec le risque de d'accélérer la baisse des prix déjà entamée...

Certaines banques, dont Schroders, UBS and DeutscheBank ont déjà imposé des limitations aux rachats de parts de fonds immobiliers, informant les investisseurs qu'ils devraient peut-être attendre davantage que les trois mois réglementaires pour retrouver leur argent, ajoute le 'Telegraph'.

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Graham

Cela se passe de commentaires.

FED: accorde aux marchés US l'accès au 'crédit illimité'
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(Cercle Finance) - Coup de tonnerre sur les marchés: la FED annonce la mise en place d'un système d'adjudication permanent de liquidités (assimilable à des 'facilités de caisse') au profit des établissements de crédit qui en feront la demande (20Mds$ sont mis immédiatement à leur disposition aux USA).
Il s'agit d'une initiative coordonnée avec la Banque du Canada, la Banque Centrale d'Angleterre (BoE), la BCE et la Banque nationale helvétique (BNS): les marchés -déçus la veille par le geste jugé insuffisant de la FED interprètent la mesure annoncée à 15H ce mercredi comme l'assurance qu'aucune crise de liquidité ne menace plus le système financier.

Une telle mise à disposition de liquidités en quantité quasiment illimitée (sous forme lignes de crédit ou de Swaps) est sans précédent dans l'histoire du capitalisme de l'après seconde guerre mondiale... mais la FED, avec l'assentiment des principales banques centrales occidentales ont dû juger que les circonstances l'exigeaient.

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Graham

» Cela se passe de commentaires.
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» FED: accorde aux marchés US l'accès au 'crédit illimité'
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http://www.apprendrelabourse.org/article-14560914.html

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Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste de nature. J'essaie juste d'être lucide. Toutes les mesures prises depuis l'été et plus encore celles qui ont été décidées ces derniers jours signalent de façon flagrante et alarmante la gravité de la situation actuelle. Il n'existe aujourd'hui, au niveau macroéconomique, strictement aucune raison fiable d'être rassuré ou encore de pouvoir espérer. Au niveau microéconomique, chaque cas est particulier: des opportunités émergent et commencent à se faire apercevoir nettement. Par contre, j'insiste encore et toujours sur l'argument principal que j'ai avancé cet été: les multiples de valorisation seront ajustés à la baisse, principalement sur les petites et moyennes valeurs. Cela a déjà bien commencé et si la crise financière devait perdurer, cela continuerait encore beaucoup. On a pris depuis dix ans un peu trop facilement l'habitude de s'imaginer que des PER de 12-15 sur des valeurs banales étaient normal, ou encore que des Per de 10 signalaient une franche décote. Il n'en est rien et le phénomène d'ajustement des ratios de valorisation vers le bas ne fait jamais que commencer.

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Graham