Atterrissage brutal de l´économie sera évité (Securibourse)
Boursier.com, le 16/11/2007 à 10:14
Stratégie : Crédit Suisse pense qu´un atterrissage brutal de l´économie sera évité
Le Crédit Suisse avance ce matin 6 raisons pour lesquelles il pense que la crise de liquidités de l´été n´aboutira pas à un atterrissage violent de l´économie mondiale.
D´abord, l´analyste juge que la crise ne devrait représenter que les deux tiers de celle du milieu des années 80. Ensuite, l´analyste pense que la qualité crédit est meilleure du côté des consommateurs mais aussi des entreprises, puisque seul 15% du S&P500 affiche un endettement élevé et une notation crédit inférieure ou égale à "BB". Globalement, la génération de cash est élevée et l´endettement financier faible. Troisième élément, les banques ont dans la plupart des cas des ratios de solvabilité élevés, tandis que le ratio global crédit / dépôts est en dessous de sa moyenne historique (sauf en Espagne et en Irlande). Ensuite, la profitabilité globale sous-jacente des banques devrait progresser : même si le ROE des banques retombe sur sa moyenne historique, le système devrait générer 350 Milliards de Dollars de profits. Cinquième raison, le risque est bien réparti à travers le monde. Enfin, le Crédit Suisse est intimement persuadé que les banques centrales réduiront les taux si la menace est trop importan taux si la menace est trop importante.
Cependant, des problèmes demeurent, concède le spécialiste. Les conditions du crédit se sont tendues, ce qui est problématique en Europe où 40% de la croissance provient des investissements ces dernières années. En outre, 22% des grandes banques ont des ratios de solvabilité tendus. Enfin, la croissance du crédit réel était anormalement élevée. "Nous pensons toujours que la croissance global va ralentir plus qu´escompté (à 4%) mais qu´un atterrissage brutal pourra être évité", explique l´analyste.
Les consommateurs à bas revenus sont ceux qui souffrent le plus de conditions de crédit tendues. Aussi le bureau d´études est-il prudent sur les secteurs qui y sont exposés (Inditex, kingfisher, Thomas Cook...) mais également sur les actions qui génèrent peu de cash ou dont la notation crédit est inférieure à BB+ (GM, Cablevision, Pernod Ricard. Même constat pour les banques affichant un levier excessif comme Commerzbank et Dexia.
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