Roger Polani>>> (Securibourse)

par serge073 @, samedi 10 novembre 2007, 12:35 (il y a 6218 jours)

SPGP : "La Bourse devrait progresser raisonnablement ces prochains mois"

Roger Polani est l’un des gérants les plus respectés sur la place de Paris. A son actif, des performances éclatantes et un style de gestion atypique. Parmi la palette de fonds de la SPGP, le plus original est sans conteste RP Selection Carte Blanche , co-géré avec Gonzague Ruchaud, qui comme son nom l’indique ne subit aucune contrainte de gestion. Et les performances sont au rendez-vous avec un gain de 9% depuis le début de l’année et de 88% en trois ans.


Capital.fr : Partagez-vous le pessimisme ambiant sur l’évolution à venir des marchés >
Roger Polani : La Bourse est le reflet de l’économie. Or, à moins que les Etats-Unis entrent en récession, ce qui n’est pas notre scénario, il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Certes, nous n’éviterons pas les à coups, et ces derniers mois ont été particulièrement chahutés, mais nous estimons que la Bourse devrait afficher une progression raisonnable au cours des prochains mois, ce qui, en tant que « stock picker », me convient parfaitement.

Capital.fr : Qu’est ce qui fait l’originalité du fonds RP Selection Carte Blanche >
C’est un des rares fonds qui ne subit aucune contrainte spécifique. Nous pourrions très bien aujourd’hui être investis à 100 % en monétaire et le mois suivant miser l’intégralité de notre portefeuille sur les valeurs malaisiennes. Ceci reste théorique évidemment ! C’est le seul fonds, où nous pouvons prendre de forts paris, même si cela n’est pas sans risque. En 1999-2000, notre portefeuille était ainsi composé à 80 % de valeurs technologiques. Nous avons alors réalisé une performance exceptionnelle, avant que la bulle n’éclate.

Autre exemple plus récent : en 2005 près la moitié de nos valeurs étaient japonaises, ce qui nous a permis d’enregistrer une hausse de près de 50 % cette année-là. Mais nous avons ensuite tardé à vendre. Or la Bourse japonaise s’est effondrée et notre performance 2006 s’en est ressentie, avec un gain de 7,8 %. Notre stratégie est donc à double tranchant, mais elle s’avère payante pour un investisseur ayant du temps devant lui : RP Selection Carte Blanche affiche en moyenne une hausse de plus de 20 % par an depuis sa création en 1989. Et depuis le début de l’année, nous réalisons une performance deux fois supérieure à celle enregistrée par le CAC 40 (PX1).

Capital.fr : Justement, comment est aujourd’hui constitué votre portefeuille >
Nous détenons entre 60 et 70 % de valeurs moyennes et nous pouvons même aller sur les toutes petites valeurs car c’est sur ce type de société que se fait la différence. Nous possédons par exemple une ligne importante d’Initiative et Développement. Ce spécialiste de la fidélisation sur Internet, récemment introduit sur Alternext, vient de lever 40 millions d’euros, ce qui devrait lui permettre d’accélérer sa croissance.

Ensuite, 10 % de notre portefeuille est composé de valeurs chinoises cotées à Hong Kong, comme China Solar, Bank of China, China Mobil ou Petro China. L’idée est bien sûr de jouer le dynamisme de la Chine, mais aussi de profiter d’un probable arbitrage des investisseurs pour les actions « H » cotées à Honk Kong sur celles de Shanghaï, les « A ». Si pour l’instant les investisseurs étrangers sont les seuls à pouvoir acheter des actions cotées à Hong Kong, le gouvernement chinois s’apprête à autoriser ses ressortissants à le faire aussi. Ce flux de nouveaux investisseurs devrait d’autant plus doper leurs cours de Bourse que les actions de Hong Kong sont sous valorisées par rapport à celle cotées en Chine.

Capital.fr : Et concernant les valeurs...
Actuellement, notre première position est le producteur d’énergie, Séchilienne, qui nous permet de jouer l’essor du thème du développement durable et des énergies renouvelables. Nous conservons aussi CGG Veritas. Certes, sa valorisation est à présent normale, mais avec un baril de pétrole à plus de 90 dollars et un carnet de commande garni offrant une forte visibilité je préfère pour le moment garder ma position. Sur Nexans (NEX) en revanche, la récente baisse me paraît exagérée et je suis tenté d’en racheter. Nous avons aussi récemment acheté des titres Ingenico (ING), pour jouer le redressement des marges du leader mondial des terminaux de paiement, et parce que la visibilité dans le secteur de la carte à puce commence à s’améliorer. Enfin le groupe Vial est un de nos dossiers favoris. Ce distributeur discount de portes, fenêtres, portails… est positionné sur un marché porteur et accélère sa croissance grâce à des acquisitions de magasins. SPGP détient, à travers ses différents fonds, 9 % de son capital.

Propos recueillis par Olivier Prévost


© Capital.fr

J'aime beaucoup le style Polani...

par Nakama ⌂ @, samedi 10 novembre 2007, 14:28 (il y a 6218 jours) @ serge073

si je devais cesser d'investir en direct, je répartirais volontiers la part action entre des trackers pour 50% et le solde réparti sur les gestionnaires suivants: Carmignac, SPGP, Sextant, Echiquier....

Ceci dit j'observe que les +8% sur 2007 évoqués dans l'interview pour le fond vedette de SPGP ont fondu cette fin de semaine: +4,12% au 9/11, et pas meme sur que ca inclue la baisse de vendredi).... mais ca reste excellent avec un CAC légérement négatif sur la période.

... et dans le meme temps au JTB... ben c'est tres variable comme chaque année:
* à peine 91 sur 234 font mieux que le CAC, c'est peu je trouve...
* seulement 78 font mieux que le CAC MID & SMALL 190, c'est fort peu là aussi...
* mais 64 participants font carrément TROIS FOIS MIEUX que le CAC MID & SMALL 190 (suffit de +4.5% pour ce faire), ce qui est par contre beaucoup mieux que les années précédentes ou très peu parvenaient à sur-performer autant les indices.

N.

RP: point de vue

par Graham ⌂ @, samedi 10 novembre 2007, 14:30 (il y a 6218 jours) @ serge073

Effectivement, on peut admirer chez Roger Polani son admirable feeling de marché. J'avoue, pour ma part, que ce gérant m'impressionne. Qu'il parvienne à surperformer dans la durée avec un horizon d'investissement court (1 à 2 ans) et sur une telle diversité d'actifs suppose une compréhension psychologique du marché extraordinaire. Il l'a. L'aura-t-il toujours> Je pense que tôt ou tard cette faculté supérieure déclinera. Concernant Roger Polani, il s'agit de surveiller le moment où il commencera à ne plus être en phase avec les marchés. Ce n'est probablement pas de si tôt. Mais celui qui déciderait d'investir dans ses fonds devrait toujours avoir cela à l'esprit.

--
[image]





Graham

Fil RSS du sujet
powered by my little forum