compenser les effets de la crise immobilière ? (Securibourse)
vendredi 26 octobre 2007 - 14:00 avec Boursier.com
Economie : la hausse des marchés actions peut-elle compenser les effets de la crise immobilière >
L'analyse de Patrick Artus, d'IXIS CIB...
La hausse des actions peut-elle compenser le recul de l'immobilier > Patrick Artus, le patron de la recherche d'IXIS CIB, s'interroge sur ce mécanisme que les investisseurs avaient cherché à vérifier en 1990 après la crise immobilière en se basant sur le postulat "la hausse des cours boursiers due à l'investissement de la liquidité compense la perte de richesse et d'activité due au recul de l'immobilier".
Actuellement, la liquidité macroéconomique a tendance à s'accroître, avec les difficultés à stabiliser le dollar et la politique monétaire devenue expansionniste des deux côtés de l'Atlantique. Elle est désormais moins utilisée pour le crédit immobilier, crise américaine oblige, pour les produits complexes ou pour financer les banques. "Si la liquidité est abondante et si elle a moins d'usages possibles, on peut espérer qu'elle va financer l'achat d'actions américaines et européennes et faire ainsi repartir la croissance des Etats-Unis et de l'Europe", souligne Patrick Artus.
Le mécanisme est ici simple, en théorie : d'une part la hausse de la valeur des actions accroît celle des entreprises, donc leur permet d'augmenter leur endettement, leur
Investissement. D'autre part, elle fait baisser le taux d'épargne des ménages et soutient leur demande.
Cependant, ajoute l'économiste, l'effet de richesse du côté des entreprises et des ménages pourrait être insuffisant, pour trois raisons. D'abord parce qu'une partie de la liquidité est détournée des marchés d'actions de la zone euro et des Etats-Unis pour financer l'achat d'actions des émergents et de matières premières. Ensuite car les ménages sont plus sensibles à la richesse immobilière qu'à la richesse en actions. Enfin parce que les crédits aux entreprises progressent déjà très vite et financent davantage des opérations en capital que les investissements.
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