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JDF : services pétroliers (Securibourse)

par mareva @, Barjac, samedi 01 septembre 2007, 12:57 (il y a 6288 jours)

LE JOURNAL DES FINANCES- N°6248-01/09/2007- PAGE23
Etudes sectorielles
Services pétroliers
Profitez du repli des valeurs parapétrolières pour vous renforcer
Les perspectives d'activité du secteur apparaissent toujours aussi favorables
Par Christophe Soubiran

La chute des marchés a touché l'ensemble de la cote sans discernement. Or la crise financière n'aura aucun impact sur le secteur pétrolier. Il faut, en effet, plus que jamais continuer à produire de l'or noir pour répondre à la croissance de la demande mondiale. Ce qui offre de belles perspectives d'activité pour les sociétés de services pétroliers.


Alors que les investisseurs redoutent l'impact de la crise des crédits hypothécaires sur l'économie réelle, il existe un domaine pour lequel le risque de contagion semble écarté : le secteur pétrolier, et plus particulièrement celui des services pétroliers.

Cet optimisme se fonde sur plusieurs constats. Tout d'abord, la demande pétrolière mondiale est toujours aussi vive, sous l'effet du dynamisme des pays émergents, Chine en tête, tandis que l'offre, de son côté, peine à suivre. Et cette tendance va s'accentuer, au point que l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a récemment évoqué un risque de pénurie à l'horizon 2012.

Les compagnies pétrolières, qu'elles soient internationales ou locales, éprouvent en effet les pires difficultés à accroître leur production et à découvrir de nouveaux gisements. Elles se retrouvent, dans ce contexte, dans l'obligation d'investir massivement. Leurs dépenses en exploration-production devraient s'établir, selon l'IFP (Institut français du pétrole), entre 320 et 335 milliards de dollars cette année. Un chiffre impressionnant si on le compare aux 267 milliards investis en 2006 et aux 213,7 milliards de 2005. Et tout porte à croire qu'elles pourraient encore progresser d'au moins 20 % l'année prochaine.

Mieux encore. Le haut de cycle actuel devrait durer jusqu'à la fin de la décennie, voire au-delà pour quelques segments du marché (la sismique), si l'on se fie aux propos optimistes de certains dirigeants. D'autre part, grâce au niveau élevé des prix du baril, un certain nombre de projets, comme la valorisation des pétroles lourds, le traitement du gaz (GNL, GTL...) ou encore l'exploitation des champs en off-shore très profond, deviennent rentables.

Les budgets d'investissement explosent

Il s'agit chaque fois de projets de grande taille, complexes, gourmands en capitaux et se chiffrant en plusieurs milliards de dollars. Mais, faute d'avoir accès à certaines zones d'exploitation, les groupes pétroliers sont désormais prêts à desserrer le cordon de leur bourse pour les mettre en oeuvre.

Par ailleurs, le rapport de forces entre les groupes parapétroliers et les donneurs d'ordres s'est inversé, au cours des derniers mois, en faveur des premiers cités. Ceux-ci bénéficient désormais de conditions contractuelles favorables, qui se traduisent par le transfert aux clients d'une partie des risques encourus et des hausses de tarifs. Les compagnies pétrolières ont d'ailleurs ouvertement fait état de leur mécontentement face à l'inflation de leurs coûts. On devrait de ce fait assister à des hausses plus raisonnables au cours des prochains mois. Toute la filière, de la sismique au forage en passant par la construction d'équipements pour les gisements en mer, profite aujourd'hui de cet environnement porteur.

Les résultats semestriels des différents groupes parapétroliers en ont apporté la preuve la plus concrèteau cours de l'été. Les derniers publiés, ceux de Bourbon cette semaine, n'ont pas dérogé à la règle. Le bénéfice net du spécialiste des services maritimes a atteint 99,3 millions d'euros, en hausse de 90,2 % en données pro forma, pour un chiffre d'affaires de 371 millions (+ 29,7 %).

Le récent recul des valeurs parapétrolières, à la suite du repli généralisé des marchés, a ramené les valorisations à des niveaux raisonnables, ce qui offre de réelles opportunités pour se replacer sur le secteur. Tout en se montrant bien évidemment sélectifs.


Les compagnies pétrolières vont devoir fortement accroître leur production pour répondre à la demande. Ce qui nécessitera des investissements colossaux.

Trois actions revenues à des niveaux de valorisation attrayants


Vallourec

Des performances élevées... et récurrentes

-Les résultats semestriels du fabricant de tubes sans soudure l'ont confirmé. Les marchés sur lesquels il évolue (l'énergie, notamment) sont toujours aussi porteurs. Ses usines continuent d'ailleurs de tourner à plein régime. Sur les six premiers mois de 2007, le bénéfice net a ainsi atteint 495,4 millions d'euros, en hausse de 9,5 %, pour un chiffre d'affaires de 3 milliards (+ 10,8 %). Le tubiste hexagonal a réitéré ses prévisions pour l'ensemble de l'exercice, à savoir une croissance de l'activité comprise entre 7 et 10 % à périmètre constant, et une marge brute d'exploitation légèrement inférieure à 30 %.

Certes, la croissance du groupe ralentit, mais il s'apprête tout de même à réaliser un nouvel exercice exceptionnel (le bénéfice net pourrait dépasser le milliard), avec des niveaux de rentabilité extrêmement solides, puisque la marge d'exploitation atteint déjà 27 %. Et 2008 s'annonce dans la même veine. Or, avec des multiples de capitalisation de respectivement 10,2 et 9,6 fois pour 2007 et 2008, ces performances ne sont pas évaluées à leur juste valeur.



Technip

Toujours de belles perspectives

-Les grands contrats engrangés depuis 2005 par le groupe spécialisé dans l'ingénierie commencent à se traduire dans les comptes. Au cours du premier semestre, la marge opérationnelle a progressé de trois points, pour s'élever à 6,5 %, et le résultat net a atteint 147,7 millions, contre 76,8 millions un an plus tôt. Compte tenu du mode de comptabilisation des profits (essentiellement lors de la phase terminale des contrats), de nouveaux progrès sont attendus au cours des prochains trimestres. D'autant que, tirant les leçons d'un récent passé, le groupe a modifié sa politique contractuelle : réduction de la validité de ses offres (de huit à deux mois), contrats en multidevises (ils étaient uniquement libellés en dollars auparavant) et sécurisation des transactions avec les fournisseurs d'équipements lors des appels d'offres. Le récent recul du carnet de commandes (- 11 %, à 9,7 milliards d'euros, au 30 juin) n'a rien d'alarmant. Le groupe se montre en effet plus sélectif. Et, s'il n'a signé que des contrats de taille petite et moyenne depuis le début de l'année, il est bien placé pour remporter les nombreux grands projets qui doivent être attribués au cours des prochains mois.



CGG Veritas

Pour jouer le boom de la sismique

-Le nouveau coleader mondial des études sismiques marines et terrestres, né du rapprochement au début de l'année entre Géophysique et Veritas, est encore loin d'avoir délivré tout son potentiel.

Même si les performances réalisées à mi-exercice (pourtant le point bas de l'industrie) sont déjà probantes, la visibilité sur l'activité ne cesse de s'améliorer. Le carnet de commandes, qui s'élevait à 1,6 milliard de dollars au 1er juillet, s'est enrichi durant l'été de 250 millions de dollars de commandes supplémentaires.

CGG Veritas, qui est le seul acteur du secteur présent sur la totalité de la chaîne de création de valeur, dispose d'atouts indéniables pour bénéficier de la vigueur du marché de la sismique. La taille de sa flotte (composée d'une vingtaine de navires) lui permet désormais d'optimiser l'allocation de ses bateaux.

Leader incontesté de son marché, Sercel, sa filiale spécialisée dans la fabrication d'équipements sismiques, allie de son côté croissance de l'activité (+ 25 % attendus cette année) et rentabilité record (34 % au premier semestre).



NOTRE CONSEIL
VALLOUREC Le titre mériterait des ratios de valorisation supérieurs à ceux qui lui sont aujourd'hui appliqués. Acheter (code : VK ; Comp. A, SRD) avec un objectif de cours de 250 euros.

TECHNIP Achat sur repli sous 55 euros pour viser 64 euros (code : TEC ; Comp. A, SRD). La présentation de la stratégie du nouveau président, cet automne, pourrait donner une nouvelle impulsion au titre. Sans compter son fort attrait spéculatif.

CGG VERITAS Les perspectives de croissance bénéficiaire ne sont pas pleinement valorisées. Acheter sous 180 euros pour viser 210 euros (code : GA ; Comp. A, SRD).


VK TEC GA1254

--
mareva

Très belle analyse...

par JanNo1, samedi 01 septembre 2007, 22:54 (il y a 6288 jours) @ mareva

Merci Maréva,

Me revoilou ! Actuellement j'hiberne malgré les grosses chaleurs actuelles.

En effet, je n'aime pas trop la situation économique actuelle ; et je reste très prudent ou plutôt très vigilant sur la bourse actuellement.
Et dire, que j'ai failli tout vendre mercredi dernier.

Peut-être aurais-du >

Mais pour revenir sur cet excellente analyse, (je me demande si Christophe Soubiran n'a pas des actions chez Vallourec, notamment), je me suis fais cette même analyse, il y a près de 2 ans déjà. C'est à partir de là que j'ai acheté Vallourec.
De plus, j'avais participé au débat d'Yves Cochet à Pamiers sur le devenir du pétrole. A voir sur son site internet YvesCochet.net. C'est très intéressant et surtout très instructif (je ne parle pas de politique, mais de ce thème).
Je crois fortement au "pic oil" ou au "Pic du Hubbert" surtout quand je lis cela :
Cet optimisme se fonde sur plusieurs constats. Tout d'abord, la demande
» pétrolière mondiale est toujours aussi vive, sous l'effet du dynamisme des
» pays émergents, Chine en tête, tandis que l'offre, de son côté, peine à
» suivre. Et cette tendance va s'accentuer, au point que l'Agence
» internationale de l'énergie (AIE) a récemment évoqué un risque de pénurie
» à l'horizon 2012.
[/b]

Mais voilà ! Il y a la crise des Subprime, et surtout une crise immobilière qui m'inquiète un peu. Et s'il y a crack, (en ce moment, j'y crois de plus en plus : je me souviens d'avoir écris l'an dernier à Labadie, en lui disant que les cracks il y a en toujours eut, et qu'il en aura toujours ; mais je ne le sentais pas à ce moment là. Aujourd'hui, par contre, c'est tout à fait différend ; cela commence à craquer), je disais donc que s'il y a crack toutes les valeurs s'écrouleront même notre valloullou chéri.

N'empêche que cela reste une très belle valeur, pas chère et qui ne demande qu'une chose : la grimpette.
Par contre, je guette la nouvelle lorsque P. Verluca fera son acquisition avec le gros cash de disponible.
Comme "d'hab" donc, attendons !!!

Un gros :schmack: Maréva, et on croise les doigts pour cette valeur et aussi sur Jacquet qui me donne des sueurs froides actuellement.

Très belle analyse...

par MEN, dimanche 02 septembre 2007, 10:25 (il y a 6287 jours) @ JanNo1

Je l'ai trouvée bien aussi sauf pour le

Or la crise financière n'aura aucun impact sur le secteur pétrolier. Il faut, en effet, plus que jamais continuer à produire de l'or noir pour répondre à la croissance de la demande mondiale

que je trouve trop optimiste et osé. Qui peut assurer que cette crise n'affectera pas l'investissement>

croissance mondiale ? c le probleme

par lisag, dimanche 02 septembre 2007, 11:19 (il y a 6287 jours) @ MEN

» Je l'ai trouvée bien aussi sauf pour le
»
» Or la crise financière n'aura aucun impact sur le secteur pétrolier. Il
» faut, en effet, plus que jamais continuer à produire de l'or noir pour
» répondre à la croissance de la demande mondiale

»
» que je trouve trop optimiste et osé. Qui peut assurer que cette crise
» n'affectera pas l'investissement>

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