Bonjour Velise,
Je ne sais pas trop de quoi vous parler> d'Acadomia ou du marché>
Si c'est d'Acadomia, je renvoie au premier message. Je suis incapable de déterminer l'évolution du titre à CT. Par contre, je suis capable d'estimer l'évolution des bénéfices les 4-5 prochaines années dans une plage assez grossière. J'estime qu'Acadomia est au moins en mesure de continuer son rythme de croissance à un taux égal ou supérieur à 15% les 5 prochaines années. Reste la question des marges. Je suis convaincu que les marges sont largement ajustables et qu'elles seront redressées au cours des 4-5 années qui viennent. J'y vois mélées à la croissance un levier sur les bénéfices important. Et je ne comprends pas en compte les effets de la structuration du marché, ni même comment la société pourrait plaire à d'autres. De cela, je parviens à estimer qu'avec les ratios et les bénéfices actuels, Acadomia n'est pas surévalué et offre de bonnes perspectives de revalorisation à MT. C'est pourquoi, je reste. Par opposition, je suis incapable de déterminer s'il y aura consolidation ou non et jusqu'à quel niveau. Je serai enclin à penser que oui et assez prochainement. Je ne serai même pas surpris que durant ma période de détention Acadomia ne rechute sensiblement. Mais ceci relève du cours, de la psychologie des opérateurs aussi, bref de ce que j'ai nommé l'imagination dans mon premier message. Elle peut tout aussi bien ne pas chuter. Je n'en sais rien et au fond cela ne m'intéresse qu'accessoirement. Si je m'étais fié à ces impressions de l'imagination, j'aurais vendu à 30€ ou même à 25€. Je serais aigri aujourd'hui. Aussi, je ne me fie pas à des impressions si volatiles. Je me convaincs qu'il est impossible de les prédire avec assurance. Je me fie aux caractéristiques fondamentales de la société. Elles m'apparaissent bonnes et valorisées modérément. Je conserve en conséquence. Et si le cours baisse, tant pis, il aurait pu tout aussi bien croître encore. De toute façon, mon horizon d'investissement est d'environ 4-5 ans. Et je suis persuadé qu'à cette échéance la société vaudra bien plus qu'elle ne vaut aujourd'hui.
S'il s'agit du marché, là encore je dirai que l'imagination l'emporte bien au-delà. J'ai un peu la même opinion que Labadie. Je crois (et j'insiste bien sur ce mot "je crois", non pas "je suis capable de démontrer") que fondamentalement les conditions pour que l'économie américaine s'effondre sont déjà présentes. Je crois aussi qu'il ne manque que l'amorce pour déclencher la prise de conscience généralisée de la fragilité de l'ensemble du système. Que cela réalisé, la confiance de tous les opérateurs brusquement se retirera et que nous aurons un krach inimaginable de toutes les catégories d'actifs avec des conséquences insoupçonnables et désastreuses, humainement parlant. A contrario de Labadie, je considère seulement qu'il est impossible de déterminer quand cela surviendra puisque cette prise de conscience est d'ordre psychologique. Cela peut durer longtemps. Mais tout ceci n'est qu'affaire de croyance. Cela ne m'empêche pas d'investir et grandement. Ce qui est sain et bon aujourd'hui le sera encore demain. J'ai seulement une très grande défiance quant à certaines valorisations. Il y a de nombreux secteurs qui tant en Europe qu'en Amérique ou encore qu'en Asie sont totalement surrévalués. Ceci résulte de l'optimisme des marchés. Ceux-là souffriront le plus de la désaffection des opérateurs prochainement (krach ou pas krach). Estimer un marché, dans une logique d'investissement à LT, est une absurdité. On estime les qualités et défauts d'une société particulière. Cela importe à LT mais jamais ce que fera le marché prochainement sur le cours des titres. C'est indifférent.
Bref, si comme toute le monde, j'imagine bien des choses pour le marché ou même pour mon investissement dans Acadomia, et sans doute bien pire que la majorité ne fait, dans mes actes je n'essaie d'obéir jamais qu'à ce qu'a jugé ma raison. Et l'imagination ne me sert jamais qu'à demeurer vigilant et prudent

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Graham