GAZ À EFFET DE SERRE (Investir Hebdo) (Securibourse)
Alors que lenvironnement tient une place de plus en plus importante dans les priorités que sassignent les gouvernements, les entreprises vont être amenées à sen préoccuper davantage et à voir dans ce thème plus une chance de se distinguer quune contrainte.
Les entreprises cotées face au réchauffement du climat.
Que ce soit au niveau de lOrganisation des nations unies, du G8, de lUnion européenne, les réunions consacrées au problème du réchauffement de la planète se multiplient.
Les derniers travaux du GIEC (Groupe intergouvernemental dexperts sur lévolution du climat), sous légide de lONU, ont débouché sur des rapports à la publication savamment programmée.
Premier rapport en février : si rien nest fait, la température moyenne du globe pourrait monter de 1,8 à 4 degrés dici à la fin du siècle, voire davantage.
Deuxième rapport en avril : ce réchauffement pourrait notamment conduire à provoquer de sérieux problèmes dapprovisionnement en eau pour 3,2 milliards dêtres humains dici à 2080.
Troisième et dernier rapport début mai, dune tonalité nettement plus positive : il est possibledagir pour contenir le réchauffement à la condition de consacrer quelques dixièmes de point du PIB mondial à la réduction de la consommation dénergie et à la production dénergies propres. Evidemment, cela suppose que les gouvernements mettent en place des politiques alliant incitations et contraintes.
Cette perspective ne réjouit pas forcément les entreprises, notamment en Europe, où lon craint que le volontarisme de Bruxelles ne conduise lUnion à charger la barque de ses industriels alors que les Etats-Unis nont toujours pas ratifié le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre et que les pays en développement se montrent soucieux de croître à marche forcée.
Pression des consommateurs
Une récente étude de Merril Lynch pourrait apporter un peu de baume au coeur de nos industriels. Elle montre que si, aux Etats-Unis, ladministration fédérale est peu soucieuse dimposer des normes sévères aux entreprises, il peut en être autrement pour les Etats, exemple la Californie, qui veut ramener en 2020 les émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990 ; dautres Etats, notamment sur la côte Est, suivent le mouvement. Mais les contraintes dordre légal ou réglementaire ne sont pas les seules. La prise de conscience écologique du grand public peut grandement influencer les habitudes dachat. « Les consommateurs
demandent une plus grande transparence tout au long de la chaîne logistique », estime Zoe Knight, responsable de la recherche sur linvestissement socialement responsable chez Merrill Lynch. Autrement dit, il est possible de faire du respect de normes environnementales strictes un atout commercial ; en prenant de lavance en ce domaine face à la concurrence, il est possible de conquérir des parts du marché domestique et ensuite international. Des perspectives importantes souvrent ainsi dans les pays en forte croissance, comme la Chine, où les entreprises qui séquipent peuvent avoir intérêt à retenir demblée ce qui se fait de mieux en matière déconomies dénergie. Zoe Knight va jusquà imaginer que « les entreprises qui montreront lexemple en matière de respect de lenvironnement pourraient contribuer à façonner les nouvelles politiques et réglementations ». Autrement dit, seraient réellement pénalisées les entreprises qui nauraient pas pris le virage à temps.
et des investisseurs Cette étude va plus loin, suggérant que les sociétés cotées pourraient
subir une contrainte nouvelle et un peu inattendue : celle de leurs actionnaires. Il y a une « demande croissante des investisseurs pour davantage de transparence au niveau des émissions de carbone ».
Les investisseurs nagiraient pas ainsi par pure philanthropie ou conscience écologique, mais par souci de valoriser au mieux les risques pris «du point de vue financier et de la réputation des entreprises ».
Ainsi, en plus des ratios classiques utilisés actuellement par tous les analystes financiers, apparaissent de nouveaux multiples,comme les rapports chiffre daffaires ou Ebitda sur émissions de CO2, les entreprises ayant les ratios les plus faibles pouvant avoir plus de difficultés que les autres à sadapter aux changements de législation et présentant plus de risques dencourir des pénalités. Dans cette optique, les grandes
compagnies cotées commencent à recevoir de la part dinvestisseurs institutionnels de plus en plus nombreux et représentatifs des demandes dinformation sur leurs émissions de gaz à effet de serre.
La « finance carbone » na pas fini de prendre de limportance. G. H.
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- GAZ À EFFET DE SERRE (Investir Hebdo) - Bobo, 19/05/2007, 22:38
- GAZ À EFFET DE SERRE (Investir Hebdo) - jacopini, 19/05/2007, 22:54
- GAZ À EFFET DE SERRE (Investir Hebdo) - Bobo, 19/05/2007, 23:04
- VELCAN ENERGY << demande d'infos SVP ! - Bobo, 19/05/2007, 23:05
- VELCAN ENERGY >> un début d'infos ! - Bobo, 19/05/2007, 23:14
- VELCAN ENERGY >> un début d'infos ! - jacopini, 20/05/2007, 19:34
- VELCAN ENERGY >> un début d'infos ! - Bobo, 19/05/2007, 23:14
- GAZ À EFFET DE SERRE (Investir Hebdo) - jacopini, 19/05/2007, 22:54