il y en a qui n'ont pas de scrupules !!! (Securibourse)

par kisscool, vendredi 23 mars 2007, 17:10 (il y a 6400 jours)

Introduction sur le compartiment C 23/03/2007 17:04

AVIS : NÉGATIF

Mieux valorisé... Brossard revient en bourse, moins d'un an après l'avoir quittée... A l'époque, l'offre de retrait, avait été initiée sur les titres Saveurs de France par la société Tesc, appartenant à M. Guy Schumacher, le PDG et sa femme. L'offre, proposée par M Schumacher, valorisait l'entreprise plus de 100 Millions d'Euros. C'est cette même entité désormais renommée "Brossard" qui s'apprête à revenir en Bourse sur le segment Alternext cette fois-ci. Moins d'un an après, la société "vaut" donc 135 ME... c'est la valorisation qui se dégage, en milieu de fourchette...
Quelles justifications..> Comment la société justifie t-elle son retour en bourse > Elle annonce un projet industriel d'envergure pour tenter de "vendre" cette valorisation...Elle a tout d'abord chiffré, avec grande précision, les moyens nécessaires au financement de son développement : 14,4 Millions d'Euros pour l'outil industriel... L'objectif est de doubler les ventes de 118 ME à 200 ME d'ici à juin 2009, en misant, entre autres, sur un retour au biscuit, segment sur lequel le groupe n'est plus positionné depuis 8 ans... Brossard annonce aussi son souhait de rembourser ses emprunts bancaires à hauteur de 10 ME. Ceci pour "reconstituer la souplesse de financement pour la croissance de la société" La dette financière nette de la Société s'élevait à 94,1 ME au 31 décembre 2006... Brossard a tout prévu : en cas de réalisation de 75% de l'augmentation de capital seulement, soit un montant "d'environ 18,2 ME", les fonds levés seront affectés à hauteur de 13 ME pour le développement et à hauteur de 5,2 ME pour réduire l'endettement. Priorité au développement donc...
Vraie raison..> Enfin, le meilleur pour la fin : Guy Schumacher cède une partie de ses titres lors de cette opération souhaitant "dégager des liquidités destinées à rembourser les emprunts contractés à titre personnel pour reconquérir le capital de Saveurs de France en 2003, 2005, et lors de l'OPA/OPR du mois de juin 2006"... En résumé, M. Guy Schumacher, après avoir demandé aux actionnaires de lui apporter leurs titres, leur demande désormais de les lui racheter (35% plus haut...) neuf mois plus tard pour rembourser ses emprunts personnels... En janvier 2006, nous avions conseillé d'apporter les titres à l'offre qui présentait une porte de sortie intéressante pour les minoritaires... A ce jour, nous sommes assez sceptiques sur le bien fondé de ce retour...
Conclusion
Ne pas souscrire.
Par Arnaud Bivès

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