Il me semble qu’il faut rester prudent concernant les portefeuilles fictifs du jeu « the bull ».
Nous avons tous été impressionné par le niveau des performances atteint par les portefeuilles du jeu 2004. 73,6% des participants ont fait mieux que l’indice CAC 40 et 47% ont surperformé le MIDCAC et l’indice du second marché. On pourrait, donc, légitimement avoir envie de calquer son propre portefeuille sur une grande majorité des titres sélectionnés par les participants ou sur les listes de ceux ayant particulièrement brillé l’année dernière. Je dis ça parce que l’idée m’en est venue.
Et puis, en détaillant les déclarations des uns et des autres, on s’aperçoit qu’il y a au moins trois catégories de participants :

- Ceux qui se prennent au jeu du jeu (ce qui est licite puisque c’est un jeu ). J’ai l’impression qu’ils sont plus nombreux que l’année dernière. Leurs portefeuilles détiennent une forte proportion, voir la quasi-totalité, de titres spéculatifs.

- Les « fondamentalistes » qui sont dans l’esprit du jeu mais qui, visiblement, n’ont pas de convictions profondes : A titre d’exemple, deux posts qui me semble symptomatique :
« Ma liste 2005 a effectivement que peu de chances en performance totale. Je n'ai tout simplement pas trouvé 10 valeurs avec, disons, une bonne probabilité de potentiel de 50% sur un an et étant acceptable en terme de rapport qualité/securité. C'est assez différent de l'année dernière. J'ai donc complété avec des valeurs sures de mon portefeuille. Je suis très stock-picking et je ne cherche pas à avoir d'avis global sur l'année à venir.
Hubisan »
« J’ai un peu de mal à trouver 10 valeurs. Ma liste Bull 2004 était assez proche de mon portefeuille réel. Depuis j'ai encore élagué les lignes en faveur des leaders, ce qui fait que ma liste 2005 va être assez loin de mon portefeuille réel d'où mon problème à trouver des valeurs. …
Ridows »
- Ceux qui sont un mélange des deux cas précédents.

Il me paraît important de ne pas dévier de son type de gestion habituelle s’il apporte satisfaction et de ne pas trop se laisser bluffer par les performances des portefeuilles fictifs, qui, à l’évidence, et dans la majorité des cas sont éloignés de « la vie réelle ».
Il n’en reste pas moins, qu’ils sont une formidable « boîte à idée » à condition d’être sélectif.

Pardon de ce discours un peu redondant. C’est, probablement, parce que j’étais à deux doigts de me laisser piéger.