le JDF nouveau est arrivé : Signaux Girod
LE JOURNAL DES FINANCES- N°6107-18/12/2004- PAGE11
Mr Brongniart a repéré pour vous
SIGNAUX GIROD
Le fabricant de panneaux de signalisation routière a publié ses comptes au titre de l'exercice 2004, clos le 30 septembre dernier. Si le bénéfice net de 7,1 millions d'euros est légèrement inférieur à notre dernière estimation de 7,75 millions, il marque tout de même une progression de 51 % par rapport à celui de l'année précédente. Une performance qui a d'ailleurs été saluée en Bourse par une hausse de la valeur de 10,1 % au terme de la séance du 13 décembre, jour de la publication des comptes. Le cours est à son plus haut niveau historique.
La croissance modeste de 2 % du chiffre d'affaires publié par le groupe, à 109,8 millions d'euros, ne reflète pas le dynamisme de l'activité réalisée en France (les deux tiers des ventes globales), qui a profité de la tenue des élections cantonales et régionales du printemps dernier. Ces échéances électorales dopent toujours le volume d'affaires du secteur dans la mesure où des dépenses sont engagées pour séduire les électeurs. La progression à méthode de comptabilisation constante du niveau des facturations de SIGNAUX GIROD est plus significative. Elle a été de 6 %. La différence avec la croissance publiée provient de la déconsolidation d'une filiale britannique détenue à 49 %, qui a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 6,106 millions de livres sterling. Outre l'effet volume cette année, SIGNAUX GIROD a profité de la politique d'élargissement de sa gamme de produits de signalisation vers le tourisme et le mobilier urbain. La progression de 46,4 % du résultat courant, à 12,3 millions d'euros, provient de la non-récurrence d'une provision exceptionnelle de 2,2 millions d'euros qui avait grevé les comptes du groupe en 2003, et qui correspondait à la dépréciation d'une participation de 20 % dans le deuxième fabricant français de lunettes, Airess, mis en liquidation.
L'amélioration de la rentabilité de SIGNAUX GIROD démontre également l'efficacité des augmentations des prix de vente passées en cours d'année pour compenser la hausse des prix de l'acier et de l'aluminium. Rappelons également que les contrats sur les appels d'offres (un tiers du chiffre d'affaires du groupe) sont assortis d'une réactualisation tarifaire en fonction de l'évolution du coût de la main-d'oeuvre et des matières premières. Le seul point négatif de ces comptes annuels provient du Canada, où le groupe exerce deux activités ; l'une de location d'équipements de sécurité, capte 60 % de parts de marché au Québec et évolue favorablement ; l'autre branche (fabrication de panneaux) connaît, en revanche, des difficultés puisque son déficit s'est élevé l'an dernier à 1,2 million de dollars canadiens (0,7 million d'euros) et que la direction envisage son arrêt pur et simple en 2005. Une provision de 0,9 million d'euros a d'ailleurs été constituée à cet effet dans les comptes 2004 et correspond à la moitié du coût global estimé pour mettre la clé sous la porte.
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mareva