Marché immobilier...

par The Bull @, Guinée, lundi 02 janvier 2006, 11:21 (il y a 6909 jours) @ chris

» Ma liste se veut très prudente dans un contexte de croissance tirée en
» partie par l'enrichissement immobilier, par exemple 1 000 milliards de $
» aux Etats-Unis alors que les ménages ont un taux d'endettement de 110 % !

Bonjour...
Voici un petit article de l'AGEFI sur l'impact d'une (hypothétique >) baisse de l'immobilier aux USA qui devrait t'intéresser :

Les signes de retournement de l'immobilier américain se multiplient

Par Pierre Salaun - le 30/12/2005 Agefi.

L'effet richesse des ménages aux Etats-Unis pourrait désormais jouer dans le mauvais sens. La Fed devra en tenir compte.

Une nouvelle fois, les statistiques sur l'immobilier américain laissent percevoir que le retournement du marché est à l'oeuvre. Les reventes de logements aux Etats-Unis ont reculé de 1,7 % en novembre par rapport
au mois précédent, à 6,97 millions d'unités, selon le groupement national des agents immobilières. Les analystes tablaient sur 7 millions d'unités vendues. Déjà la semaine dernière, les ventes de maisons neuves, en chute de 11,3 % en rythme annualisé pour le mois de novembre, ont pris les économistes à contre-pied.

Si les analystes sont rivés à l'évolution du marché immobilier, c'est simplement parce que ce secteur constitue le principal risque pour l'économie
américaine pour 2006. C'est ni plus ni moins le sujet de l'effet richesse sur le patrimoine des ménages qui est en jeu. « La baisse de l'activité de refinancement hypothécaire laisse présager d'autres contractions de l'immobilier pour les mois à venir et une baisse des prix du mètre carré ce qui aura un impact sur la richesse des ménages », commente Maury Harris, économiste chez UBS. Et après le patrimoine des ménages, la consommation des ménages pourrait être pénalisée. « A force de progresser, les prix de l'immobilier pourraient avoir atteint un pic et une correction semble en mesure de se produire en 2006. Surtout que les nouvelles contraintes en cas de défaut sur les crédits immobiliers constituent un frein aux nouvelles ventes de biens », commente David Rosenberg, économiste chez Merrill Lynch.

Pour Srinivas Modukuri, analyste chez Lehman Brothers, « il est préférable sur les marchés obligataires de rester à l'écart des obligations adossées à des prêts hypothécaires en raison du retournement du marché de l'immobilier américain ». Typiquement, les titres émis par les agences telles que Fannie Mae et Freddie Mac sont concernés par une telle recommandation. Depuis 1998, l'encours des emprunts adossés aux emprunts immobiliers a quasiment doublé.

Pour Bülent Baygün, analyste chez Barclays Capital, «la Fed, pour contrer les risques inflationnistes, devrait relever ses taux directeurs probablement à
4,50 % voire 4,75 % au cours de 2006. Une telle situation devrait ébranler le marché de l'immobilier ce qui pourrait inciter la Réserve fédérale à revoir
sa position sur le cycle de resserrement monétaire, voire la forcer à les baisser de nouveau pour desserrer l'étau ».


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