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par The Bull @, Guinée, jeudi 22 décembre 2005, 11:24 (il y a 6920 jours) @ GNML

Un calendrier bousculé : la ratification par la Chambre des représentants de
Brazzaville du cadre juridique relatif au permis de la Noumbi au Congo était attendue depuis plusieurs semaines. Elle a été différée pour des raisons qui nous semblent parfaitement « normales » : le gouvernement du pays s’est consacré en priorité à la renégociation de la dette nationale, impliquant en particulier un séjour prolongé du ministre des finances au siège du FMI à Washington. Il convient de rappeler que le pétrole brut, de loin la première exportation du pays, est au coeur de cette renégociation.

Par ailleurs, les autorités doivent convaincre l’opinion publique internationale du bon usage des recettes correspondantes. Le vote du projet de loi, dont les conséquences économiques sont d’ailleurs modestes pour le pays au regard des enjeux de la production offshore (au moins 80% du total national pour cette dernière) n’offre aucun risque de voir les députés s’opposer au gouvernement. Il nous semble devoir intervenir à brève échéance, en principe avant la fin de l’année, dans la mesure où il concerne la loi
de finances 2006 (ce qui n’est pas le cas de la prise de participation de la société nationale SNPC dans les permis congolais).

Autres éléments : il semble que M&P gère avec bonheur la pénurie de rigs de forage et d’autres équipements caractérisant l’industrie amont aujourd’hui.
La poursuite du développement du champs de M’Boundi – où 4 rigs opèrent aujourd’hui - mettra en oeuvre l’injection de fluides dès le S1-06, une pratique maîtrisée depuis de nombreuses années par Hocol, qui donnera ainsi le premier exemple de synergies techniques.

Une anomalie de valorisation : la capitalisation de Maurel et Prom (1718 M€, pour une valeur d’entreprise de 2 milliards) recèle des réserves globales de 310 Mb tandis que l’associé Burren, capitalisé à 1837 M€ (VE de 1828 M€) annonce des réserves 2P de 245 Mb selon les mêmes normes. Si l’on table raisonnablement sur l’équivalence des actifs incorporels des deux groupes (Tanzanie, Sicile, Hongrie,…chez M&P contre Inde et Egypte chez Burren), il apparaît que les barils en terre de Maurel et Prom – aux ¾ congolais –sont moins valorisés que ceux de Burren (47% congolais), soit environ 6,5$/b contre 7,5 $/b pour ce dernier.

Conclusion : La baisse du cours de l’action, tout à fait injustifiée (vente de ses titres M&P par Knightsbridge >), peut être mise à profit dans la mesure où aucun élément fondamental, susceptible de modifier sa valorisation, sinon à la hausse, n’est intervenu. Nous considérons en effet comme importante l’information sur le second thème de M’Boundi, laquelle conforte dans un sens nouveau, que nous n’avions pas anticipé, le caractère extrêmement prometteur de la plaine sédimentaire du Congo. Le maintien ces derniers mois du cours du brut à un niveau élevé écarte a priori toute mauvaise surprise sur le profit attendu pour 2005 (rappel de la « guidance » actualisée : 104 M€). Nous réitérons notre recommandation d’achat.


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