Pris une ligne à 8,3 €

par chris, lundi 05 décembre 2005, 11:41 (il y a 6937 jours) @ terps

Bonjour :-)

La baisse s'est effectivement faite dans de faibles volumes.
La société a de bons fondamentaux et une bonne dynamique internationale, même si les restructurations pèsent à court terme, de même que la hausse des matières premières.

De plus, le siège social se trouve en face d'une installation sportive où je vais souvent :-D

Pour mémoire l'article du JDF le 23/7/2005, dont les prévisions pour 2005 devraient être dépassées avec la consolidation des deux sociétés acquises...


Le redressement des marges et l'implantation en Asie sont prometteurs.
Sylvain de Boissieu

Cette société lyonnaise fabrique des produits chimiques destinés à la maintenance des machines industrielles, l'assemblage ou la production de pièces mécaniques. Ceux-ci sont par exemple utilisés dans l'industrie automobile et l'aéronautique, pour l'entretien des caténaires de la SNCF ou l'allongement de la durée de vie des centrales nucléaires d'EDF.

Les comptes de l'exercice 2004 ont été affectés par le rachat intervenu en 2003 de la société américaine ICG, qui a en particulier permis à ORAPI de renforcer ses positions hors d'Europe. Tandis que le chiffre d'affaires d'ORAPI a progressé de 17,1 %, pour atteindre 26,2 millions d'euros, le bénéfice d'exploitation est revenu à 1,12 million (- 34,6 %) et le bénéfice net est même tombé dans le rouge, à hauteur de 0,418 million.

Initialement, ICG n'avait pas été payé cher (1,3 million d'euros, pour un chiffre d'affaires de 5 millions de dollars), mais Orapi a dû consacrer depuis lors 1 million d'euros à la réorganisation du groupe, notamment au transfert du site de production d'Atlanta vers Montréal et à la fermeture de l'usine d'Italie.

A l'inverse, le chimiste a réussi à maintenir, en 2004, sa marge brute par des hausses de prix et des gains de productivité, malgré le handicap terrible qu'a représenté l'envolée entre 15 et 100 % des prix des matières premières (hydrocarbures, mais aussi métal, plastique et carton pour les emballages). Car dans ce secteur d'activité, les achats représentent 30 % du chiffre d'affaires.

L'exercice 2005 ne marquera qu'un lent redressement, étant encore affecté par la poursuite des restructurations, avec notamment la cession d'actifs non stratégiques. Nous attendons donc pour cette année un chiffre d'affaires stable à 26,2 millions, un bénéfice d'exploitation de 1,2 million et un bénéfice net remonté à 0,6 million.

A horizon de deux ou trois ans, les résultats disposent d'un potentiel de progression important. Si la progression à venir du chiffre d'affaires hors acquisition paraît mesurée (de 4 à 5 % par an), compte tenu du poids de l'Europe dans les ventes (80 %), le président d'ORAPI vise dans les trois ans le retour à une marge d'exploitation comprise entre 7 et 10 %, soit le niveau atteint au début des années 2000. Dans ces conditions, la marge nette pourrait revenir autour de 5 %.

La croissance du groupe va également être dopée par de nouvelles acquisitions. ORAPI est ainsi sur le point de racheter ses homologues et voisins lyonnais Luprotec et Meyssol, ce qui ferait bondir son volume d'activité de 35 % mais affecterait dans un premier temps sa marge. Cette acquisition renforcerait ORAPI sur les marchés du tertiaire qui constituent un débouché plus dynamique en Europe que l'industrie. Le prix d'acquisition n'a pas été communiqué, mais sera financé pour moitié en cash et pour moitié par endettement.

Une telle opération est logique après l'augmentation de capital de 6,9 millions d'euros menée il y a exactement un an, qui permet à ORAPI d'afficher une dette financière nette de seulement 0,4 million face à 11,2 millions de capitaux propres.

Nous conseillons d'acheter l'action ORAPI malgré l'accident de parcours de 2004. La société mène en effet une stratégie prometteuse. Elle semble en ordre de marche avec un catalogue de produits diversifiés et un site de production sur chacune des grandes zones économiques. En particulier, ORAPI possède désormais une usine à Singapour, plate-forme idéale pour attaquer le marché asiatique sur lequel les besoins industriels sont particulièrement importants.

Certes, la valorisation de la société en termes de PER apparaît très élevée à court terme compte tenu de la faiblesse des marges (PER 2005 de 28,2 fois). En revanche, le multiple de capitalisation retombe à 12,6 fois notre prévision de résultat pour 2007, tandis que la valeur d'entreprise (capitalisation boursière + dette financière nette) équivaut à 68 % du niveau du chiffre d'affaires. Deux ratios de valorisation qui paraissent historiquement faibles pour ORAPI.

On visera dans un premier temps 12 euros, avec en ligne de mire un retour à 15 euros.


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