Pour P.Bourdon : PCAS

par rv, samedi 03 décembre 2005, 12:53 (il y a 6939 jours)

Mais tu as du déjà le lire ;-) . moi pas encore :-D je fais qu'un C/C

Le redressement du chimiste semble bien engagé.
Sylvain de Boissieu

Après quelques années difficiles, le chimiste PCAS commence à relever la tête à la suite d'une politique de redressement volontariste. Les dirigeants mènent un plan de recentrage sur le métier de la production de molécules pour le compte de laboratoires pharmaceutiques qui devrait permettre de rééquilibrer le bilan. PCAS vient ainsi de céder les 50 % qu'il détient dans le capital de sa filiale Créapharm, spécialisée dans la galénique, c'est-à-dire la remise en forme (gélules, etc.) des médicaments. En 2004, Créapharm a réalisé un chiffre d'affaires de 29 millions d'euros. PCAS cherche également à céder sa division de chimie minérale PCF (18 millions de chiffre d'affaires).

Cette cession contribue à équilibrer la structure financière du groupe. Après la recapitalisation de 19,9 millions achevée en juillet dernier et l'apport de l'ordre de 10 millions d'euros de la cession de Créapharm, nous estimons que la dette financière nette a été ramenée à 80 millions (contre 105,7 millions fin juin).

Par ailleurs, l'activité du chimiste PCAS est en cours de redressement. Au troisième trimestre, le rythme de croissance est resté élevé, en progression de 10 % à périmètre constant.

Au premier semestre, PCAS a réalisé un chiffre d'affaires de 112,5 millions d'euros, en croissance de 24 %, provenant pour une bonne part de l'intégration de la société VLG-Chem (+ 7,5 % à périmètre constant). Dans le même temps, la rentabilité d'exploitation s'est considérablement améliorée, passant d'une marge de 0,1 % à près de 3,9 %. Les activités de pharmacie, qui avaient souffert par le passé, se redressent, les investissements commerciaux permettant à PCAS d'engranger des contrats de recherche, tandis que les activités de chimie minérale se sont repliées de 7,5 %. Toutefois, le résultat net est tombé dans le rouge à hauteur de 1,75 million d'euros en raison d'éléments non récurrents : dépréciation de la valeurs d'actifs et frais financiers.

Pour l'ensemble de l'année, nous attendons un chiffre d'affaires de 213 millions d'euros, avec un résultat net à l'équilibre. Le retour en 2007 à une marge nette de 4 % permettrait, sur une base d'activité réduite à 170 millions (réalisé à 70 % dans la pharmacie), après des cessions, de retrouver un bénéfice net de 6 millions d'euros. Celui-ci est actuellement capitalisé 12,8 fois en Bourse. PCAS ne peut donc être acquis que pour le moyen terme.

Dans le même temps, certains risques demeurent sur la société, en termes tant de bilan que d'activité. Ainsi, l'usine VLG-Chem, rachetée à Aventis, produit un médicament cardio-vasculaire vedette (le Lovenox) dont le brevet aux Etats-Unis a été invalidé au mois de juin dernier.

Cette nouvelle introduit une dose d'incertitude supplémentaire, même si nous jugeons que le Lovenox a peu de chances d'être copié par des fabricants de génériques, compte tenu de la complexité de son processus de production, d'autant que PCAS bénéficie d'une garantie de marge brute de six ans sur ce produit. Enfin, le marché attend toujours la fusion entre PCAS et sa holding de contrôle à 69,7 % Dynaction, qui permettrait d'améliorer le bilan du premier, mais fait figure depuis trois ans d'Arlésienne. Il semble que cette fusion soit bloquée par la difficulté rencontrée par Dynaction pour la vente de son autre actif, la société de mécanique CMD. Celle-ci pourrait intervenir en 2006. Les plus audacieux pourront tenter un pari spéculatif en visant 8 euros dans un premier temps.


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