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par mareva @, Barjac, samedi 26 novembre 2005, 10:47 (il y a 6946 jours) @ mareva

Enfin, il faudra dès 2007 augmenter notre capacité d'évacuation au Congo, notre pipeline devant arriver rapidement à saturation si notre calendrier de production est respecté. Une décision à ce sujet ne sera pas prise avant l'été 2006.

Pouvez-vous donner vos prévisions pour 2006 en termes de résultats >

- Il est difficile de donner à ce stade de l'année des prévisions chiffrées pour 2006. Les résultats dépendront des investissements réalisés. Ces derniers conditionnent en effet le niveau de production atteint. Sans compter l'impact sur nos performances de facteurs exogènes comme le prix du baril et la parité euro/dollar.

En tout état de cause, la production au Congo pourrait être portée à 80.000 barils par jour à la fin de l'année 2006, soit environ 30.000 barils par jour en moyenne pour la part qui nous revient (en excluant les redevances fiscales). En revanche, nos débits d'hydrocarbures devraient baisser en Colombie, de l'ordre de 25 %, car nous devrions perdre le permis d'exploitation du champ de Tello, comme prévu initialement, et cela en l'absence de résultats favorables du forage d'exploration de Tangara.

Au total, les résultats et le cash-flow devraient s'avérer en croissance très sensible par rapport à ceux de 2005.

Pourquoi mettez-vous fin à l'aventure cubaine >

- Nous avons essayé dans le passé et à plusieurs reprises de fusionner avec Pebercan, la société canadienne qui exploite nos anciens gisements à Cuba. Mais l'opération a échoué. Maurel & Prom n'ayant pas vocation à rester minoritaire d'une société (Ndlr : le groupe français possède 20 % de Pebercan), nous préférons récupérer des liquidités pour investir directement dans des nouveaux projets.

Sur la base du cours actuel du titre Pebercan à Toronto, cette participation vaut environ 50 millions d'euros. Mais, si nous la cédons en un seul bloc, il est peu vraisemblable que l'on en retire ce prix. L'éventuelle cotation de Pebercan à la Bourse de Paris pourrait faciliter une cession au fil de l'eau.

Maurel & Prom est-il aujourd'hui un prédateur ou plutôt une proie >

- Il est difficilement envisageable aujourd'hui que nous nous lancions dans une nouvelle acquisition. Les actifs à vendre sont peu nombreux, et beaucoup de prédateurs les chassent. En conséquence, leurs prix sont devenus excessifs. Nous ne renonçons pas malgré tout à dénicher un actif qui se trouverait dans une situation particulière. Mais ce type d'affaire est rare. Notre avenir dans les mois qui viennent réside dans l'exploitation de notre domaine minier, qui est considérable et attrayant.

Sommes-nous opéables > En premier lieu, je ne suis pas vendeur de mes titres en dehors d'une situation où une offre serait faite dans les mêmes termes à l'ensemble des actionnaires. Il est peu vraisemblable que nous ayons aujourd'hui une proposition à un prix qui puisse nous plaire, compte tenu de l'importance de notre domaine d'exploration. Cette question pourrait en revanche se poser à la fin

de 2006. Au cours actuel, nous nous battrons bec et ongles pour contrer une éventuelle OPA.

La révision à la baisse de vos résultats pour l'année en cours aura-t-elle une incidence sur le dividende versé au titre de 2005 >

- Nous avons bien l'intention de verser, au titre de 2005, un dividende en hausse par rapport à l'an dernier. Il sera calculé selon la méthode de répartition des résultats annoncée lors de la dernière assemblée générale, c'est-à-dire que le montant total distribué représentera entre 35 et 40 % du bénéfice net. La question est de savoir si on ira au-delà ou pas. Ce qui dépendra de nos besoins en matière d'investissements.

Il existe également d'autres manières de récompenser les actionnaires. Nous y réfléchissons.


Son dernier cours

Après un parcours exceptionnel en 2003 et 2004, marqué par la multiplication par huit du cours de Bourse, l'action fait du surplace depuis le début de l'année.

Une pause qui s'explique par un tarissement du flux des bonnes nouvelles.



Ses objectifs

Si l'exercice 2005, ponctué par un avertissement sur les résultats, se révèle sans éclat particulier, 2006 pourrait marquer un nouveau départ. Les résultats devraient fortement progresser en raison de la hausse de la production au Congo. D'autre part, le programme intensif de prospection actuellement en cours pourrait conduire le groupe à réévaluer ses réserves d'hydrocarbures.



NOTRE CONSEIL

La chute du cours de Bourse consécutive à la déconvenue suscitée par les résultats semestriels constitue une opportunité pour se replacer sur le titre en visant un premier objectif de cours de 22 euros.

La valeur ne capitalise en effet que 7,6 fois notre estimation de bénéfice net pour 2006, ce qui est peu cher.

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mareva


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