carbone 1

par rv, samedi 05 novembre 2005, 11:04 (il y a 6964 jours) @ marco

LE JOURNAL DES FINANCES : L'action a bondi de plus de 8 % mercredi 2 novembreà la suite de l'annonce de votre chiffre d'affaires trimestriel. Ce chiffre est-il si exceptionnel pour susciter une telle réaction >

Claude Cocozza : - Notre chiffre d'affaires s'élève au troisième trimestre à 164 millions d'euros, en hausse de 4 %, en excluant l'activité aimants qui sera prochainement cédée. C'est effectivement satisfaisant. Mais il faut aussi souligner que le vif rebond de l'action intervient après plusieurs mois de baisse du titre que nous avions du mal à comprendre. L'envolée de l'action Carbone Lorraine pourrait donc s'expliquer par le fait que le marché est rassuré par le caractère soutenu de notre activité. Il n'y avait cependant pas matière à s'inquiéter puisque sur neuf mois notre chiffre d'affaires progresse de 3,7 % (à structure comparable et hors aimants), ce qui est conforme à ce que nous avions annoncé.

Que prévoyez-vous en termes d'activité pour l'ensemble de l'année >

- Je maintiens ce que j'avais annoncé en début d'année, à savoir une progression hors aimants proche de 4 % sur l'ensemble de l'exercice, en sachant qu'il ne faut pas attendre de miracle au quatrième trimestre de cette année, en raison d'une base de comparaison très élevée au titre des trois derniers mois de l'année 2004.

Comment s'est passé ce troisième trimestre >

- Les ventes du pôle systèmes et matériaux avancés ont progressé de 13 %, à 55 millions d'euros, sur le trimestre, et de 9 %, à 156 millions d'euros, sur neuf mois, tandis que celles du secteur protection électrique affichent une croissance de 4 % sur le trimestre (47 millions d'euros) et de 5 % sur neuf mois (134 millions d'euros). Dans les composants électriques, qui regroupent notamment nos activités de fabrication de balais pour l'automobile, nous enregistrons un recul de 5 % de l'activité sur le trimestre lié à la baisse de régime à laquelle sont confrontés les constructeurs automobiles nord-américains. Notre chiffre d'affaires baisse enfin de 9 % sur le trimestre dans les aimants, ce qui est normal compte tenu de la fermeture en cours de l'usine d'Evreux et du recentrage de notre portefeuille de produits et de clients.

Vous ne constatez donc pas d'inflexion de l'activité liée à des changements conjoncturels >

- Non, hors automobile, l'activité reste soutenue aux Etats-Unis. En Asie, nous continuons de bien progresser, alors qu'en Europe la conjoncture est toujours aussi morose.

Le plan d'économies, mis en place en 2001, doit prendre fin cette année. Où en êtes-vous dans l'avancée de ce plan > Quels sont vos objectifs de résultats pour l'année en cours >

- Ce plan suit son cours, il sera entièrement réalisé cette année. Nous en attendons 12 millions d'euros d'économies supplémentaires, qui viendront s'ajouter aux 38 millions déjà réalisés à la fin de 2004. Ce plan contribue très nettement à la hausse d'environ 20 % du résultat opérationnel que nous attendons cette année en normes comptables françaises. En retenant les nouvelles normes IFRS, nous pourrions approcher, voire dépasser la performance atteinte au premier semestre, qui s'était traduite par une progression de 39 % du résultat opérationnel. Ce plan a des effets particulièrement importants puisqu'il fait bien plus que compenser la hausse des matières premières que nous subissons depuis le début de l'année. Nous parvenons à répercuter une partie de ces hausses auprès de nos clients, mais le rattrapage se fait avec un décalage puisqu'en règle générale nous renégocions nos prix une fois par an.

Justement, l'arrivée à terme de ce plan ne risque-t-elle pas de faire cruellement défaut à l'avenir puisque c'est sur les économies réalisées que repose l'essentiel de la hausse des bénéfices >

- Nous avons préparé cette transition. La dynamique de hausse des bénéfices sera alimentée à la fois par la poursuite d'une recherche permanente de maîtrise des coûts et par la croissance interne, que nous pensons maintenir autour de 4 à 5 % par an en moyenne. Il s'y ajoutera des acquisitions. Nous travaillons sur ces deux axes : d'abord, sur celui de « l'excellence opérationnelle », avec un travail permanent d'amélioration de la productivité et de la qualité de nos produits, et un accent tout particulier mis sur le service rendu au client ; ensuite, nous travaillons aussi sur l'axe du développement, avec des projets concrets déjà lancés et, au-delà, la ferme intention de promouvoir une culture de la croissance à l'intérieur de l'entreprise, cela dans chaque secteur d'activité.


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