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par BouBou, mercredi 26 octobre 2005, 16:43 (il y a 6974 jours) @ John_Fills

Pierre-Yves Claudel, Directeur financier de Vet Affaires :
Vet Affaires doit se différencier de la concurrence avec plus de confort d'achat et plus de qualité

Boursier.com : Pourquoi vos ventes sont-elles ressorties en baisse sur la période récente >

P-Y.C. : Les hypermarchés sont redevenus compétitifs sur l'aspect prix. Pendant longtemps, le "hard discount" vestimentaire ne faisait pas partie de leurs priorités. Il s'agit en effet d'une petite niche du marché et les grandes surfaces entendent maximiser chacun de leur mètre carré... La grande distribution a donc longtemps privilégié la vente de vêtements de marques sur lesquels la marge est plus élevée. Avec l'essor du "hard discount", leur politique a changé et les hypermarchés entendent maintenant prendre des positions sur ce créneau. Sur les produits d'appel, leurs prix sont donc maintenant identiques aux nôtres. Nous souffrons de cette situation de concurrence nouvelle.

Boursier.com : D'autres raisons expliquent-elles l'évolution négative de votre chiffre d'affaires >

P-Y.C. : Pendant longtemps, nous avons bénéficié de conditions favorables. Nous avons ouvert beaucoup de magasins, les commandes que nous passions portaient donc sur des quantités plus importantes, ce qui nous permettait d'obtenir des prix plus avantageux. Par ailleurs, l'évolution de la parité Euro/Dollar nous était bénéfique... Depuis la mi-2003, les ventes à périmètre comparable connaissent une évolution négative. Nos magasins pâtissent d'un certain cannibalisme, la pression concurrentielle s'intensifie et nous n'avons pas réagi assez tôt à la dégradation de notre situation. Vet Affaires n'a plus suffisamment de différences avec ses concurrents.

Boursier.com : Allez-vous ralentir le rythme d'ouverture des magasins >

P-Y.C. : Nous comptons poursuivre sur un rythme de 10 à 12 nouveaux magasins par an. Notre situation financière nous le permet car le 'gearing' devrait revenir vers les 20% d'ici 6 à 8 mois.

Boursier.com : Vos stocks ont beaucoup gonflé, que comptez vous faire pour les résorber >

P-Y.C. : Nous avons passé beaucoup de commandes en 2004 lors d'une période creuse pour nos fournisseurs afin d'obtenir des conditions tarifaires favorables et dans l'optique de la fin des quotas chinois. Nous n'avions pas prévu que nos ventes allaient connaître une évolution négative, ce qui entraîné le gonflement des stocks. L'écoulement de ces stocks se fera en sacrifiant un peu de marge, mais ce ne devrait pas être très significatif.

Boursier.com : Pouvez-vous revenir sur les principales caractéristiques de votre offre >

P-Y.C. : Le prix moyen des vêtements que nous vendons est inférieur à 4 Euros TTC. Ce sont des articles basiques et hors mode. Vet Affaires est positionné sur le créneau du "hard discount" du vêtement avec les prix les plus bas du marché. Nos concurrents sont peu nombreux, on peut citer des chaînes comme Babou ou Fabio Lucci.

Boursier.com : Comment évolue cette part du "hard discount" appliqué au vêtement >

P-Y.C. : En France, on estime que ce créneau est encore relativement faible car il ne représente que 3 à 4% du marché total du vêtement. Il croît cependant rapidement de +10% par an, alors que le marché global des vêtements est stable. On note également une baisse des prix de l'ordre de 3% par an.

Boursier.com : Quelles sont vos recettes pour avoir des prix très bas >

P-Y.C. : Nous achetons en grandes quantités et nous avons peu de références.

Boursier.com : Que comptez-vous faire pour reprendre l'initiative >

P-Y.C. : Vet Affaires doit se différencier de la concurrence avec plus de confort d'achat et plus de qualité. Nous pensons avoir trouvé la solution à nos problèmes et nous allons mettre en place progressivement les évolutions souhaitées. On ne doit toutefois pas attendre d'inflexion significative de nos ventes avant le second semestre 2006...

Boursier.com : Le coût de ce recentrage sera-t-il élevé >

P-Y.C. : Non, ce ne devrait pas être très important...

Boursier.com : Vous avez évoqué l'intérêt d'un investisseur pour votre société, qu'en est-il précisément >

P-Y.C. : Cette opération de reprise de Vet Affaires pourrait éventuellement se réaliser. C'est une question de valorisation...


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