kindy

par rv, samedi 15 octobre 2005, 10:05 (il y a 6985 jours) @ marco

Après le lancement d'une alerte sur les comptes de l'exercice 2004/2005 (clos le 30 juin) en août, les résultats du fabricant de chaussettes Kindy ont finalement été bien accueillis en Bourse. Le titre a progressé de 6,6 % en une séance, saluant l'amélioration de la rentabilité ainsi que le doublement de la capacité d'autofinancement.

Au mois d'août dernier, Jöel Pétillon, président de Kindy, nous avait alors indiqué que la marge d'exploitation s'était améliorée de 2,6 points, pour atteindre 9,1 % des ventes, et que le résultat avant impôts avait été multiplié par plus de trois fois. Ces progressions constituent une belle performance, compte tenu de l'environnement difficile dans lequel évolue le groupe. La pression concurrentielle, essentiellement d'origine chinoise, a incité la direction à baisser ses prix de vente de 15 % l'an dernier. Cet ajustement a été possible sans compromettre la rentabilité grâce à la poursuite de la délocalisation de la production.

En revanche, plusieurs éléments exceptionnels - comme une reprise de provisions - ont pesé sur le bénéfice net. Au final, le profit net est ressorti à 2,6 millions d'euros, contre 2,5 millions un an auparavant. L'exercice écoulé a également été marqué par une petite opération de croissance externe. L'enseigne Baby Love, spécialisée dans les chaussons pour bébé, qui réalise en année pleine un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros, est venue compléter l'offre de Kindy.

Des projets de croissance externe sont en cours et pourraient se concrétiser en 2006. Le succès du rachat de Baby Love motive la direction à réitérer l'expérience. Cette affaire devrait rapidement atteindre le niveau de rentabilité de Kindy, alors que ses comptes étaient tout juste à l'équilibre lors de son intégration. Les moyens financiers de Kindy sont solides et lui donnent les moyens de réaliser une nouvelle opération, sans doute dès 2006. Sa capacité d'autofinancement a atteint 3,6 millions d'euros l'an dernier, et son endettement est faible puisqu'il représente seulement 14,3 % du montant des capitaux propres (14 euros par action).

La direction a fait montre de prudence sur les perspectives de l'exercice en cours. Joël Pétillon vise une stabilité de son chiffre d'affaires, notamment grâce à l'intégration en année pleine de Baby Love. Les retombées de la campagne publicitaire (télés et journaux), dont le budget s'est élevé à 1,2 million d'euros, sont d'ores et déjà positives. Kindy sera désormais référencé chez des indépendants comme Leclerc ou Intermarché. Ce qui n'empêche pas le dirigeant de Kindy d'anticiper une baisse de son chiffre d'affaires réalisé dans son métier d'origine, c'est-à-dire la fabrication de chaussettes.

Il ne s'est, par ailleurs, pas engagé sur des prévisions de résultats. Toutefois, à l'horizon 2006/2007, Kindy fabriquera 50 % de ses produits en Chine, contre 35 % au 30 juin dernier, ce qui lui permettra d'améliorer ses marges, tout en continuant à ajuster ses tarifs. La part de plus en plus élevée de produits à plus forte valeur ajoutée (20 % des ventes) aura également un impact positif sur la rentabilité. Nous tablons sur une amélioration de deux à trois points de la marge d'exploitation d'ici deux ans ainsi que sur un profit net d'au moins 3,2 millions d'euros pour l'exercice en cours.

Nous avions précédemment conseillé de profiter d'une baisse du titre sous 19 euros pour se repositionner en visant 22 euros. L'action s'échange aujourd'hui à plus de 21 euros, mais la société reste faiblement valorisée en Bourse.

La valeur d'entreprise (capitalisation boursière + endettement net) représente moins de 50 % du chiffre d'affaires réalisé durant l'exercice écoulé et 9,3 fois le résultat d'exploitation dégagé sur la même période de référence, ce qui est très raisonnable. Le multiple de capitalisation des bénéfices est en outre inférieur à la moyenne du secteur, à environ 9,5 fois notre estimation pour le présent exercice 2005/2006.

Nous conseillons désormais d'acheter l'action en visant 25 euros. Un dividende, sans doute symbolique, devrait être versé au titre de l'exercice écoulé après cinq années d'arrêt, mais son montant n'a pas encore été déterminé par le conseil d'administration. Il pourrait procurer à l'action un rendement de l'ordre de 2 %.

Code KIND - Comp. C - Fixing


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