Interview sur boursier

par chris, mercredi 28 septembre 2005, 13:27 (il y a 7002 jours) @ jiveB

Bonjour :-P

"Il est important qu'ECA ne reste pas isolé et dispose des moyens de son développement"

Entretien avec Raphael Gorgé, Directeur Général Délégué de Finuchem

Boursier.com : Comment se déroule l'activité depuis le début de l'année >

R.G. : L'activité se déroule très bien comme nous l'avions annoncé... Le chiffre d'affaires de Finuchem progresse ainsi de 48% sur le premier semestre. Nous avons intégré deux acquisitions mais, en pro forma, la hausse des ventes est tout de même de 41%. Cette forte hausse provient d'un effet de base favorable alors que la première partie de 2004 avait été en demi teinte et d'une bonne progression de l'ensemble de nos activités.

Boursier.com : Qu'attendez-vous sur l'ensemble de l'année >

R.G. : Nous sommes assez confiants, nous avons ainsi revu à la hausse nos prévisions de ventes. Le chiffre d'affaires 2005 devrait ressortir au dessus de 175 Millions d'Euros.

Boursier.com : Quels sont les secteurs qui se portent le mieux >

R.G. : Nos ventes vers le secteur de l'automobile se portent bien. Les immatriculations ne sont pas très dynamiques, mais cela incite les constructeurs à avoir plus de créativité et à sortir plus de modèles. Dès qu'un nouveau modèle sort, il faut changer les lignes de production existantes, sortir de nouveau équipements ou modifier les anciens. Cela est donc plutôt favorable pour Finuchem.

Boursier.com : Le fait que les constructeurs délocalisent a-t-il de l'influence pour vous >

R.G. : Non, cela nous convient bien car nous nous installons sur les nouveaux sites.

Boursier.com : Vous êtes en situation de monopole chez les constructeurs français...

R.G. : Oui, c'est le cas pour l'équipement et la programmation des robots neufs auprès de ces constructeurs français.

Boursier.com : Qu'en est il à l'étranger >

R.G. : En Allemagne, nous venons de signer une "joint venture" avec une firme locale solide et reconnue afin de développer nos ventes sur place. En taille, le marché allemand pour ces robots représente 2 fois et demi le marché français.

Boursier.com : Quels sont les autres grands secteurs d'activité >

R.G. : Nous sommes présents sur la défense avec ECA, le leader mondial des robots sous marin de déminage. Notre pourcentage de détention chez ECA sera amené à évoluer dans le cas d'une opération de croissance externe menée par cette société avec un paiement tout ou partie en titres. L'autre possibilité serait une offre de rachat d'ECA émanant d'un grand groupe, si cette offre faisait du sens pour ECA, nous l'examinerons.

Boursier.com : Pourquoi voulez vous vous séparer d'ECA >

R.G. : ECA fait toujours partie de Finuchem mais, dans le mesure où il y des mouvements importants de consolidation ans le secteur de la défense, il est important qu'ECA ne reste pas isolé et dispose des moyens de son développement.

Boursier.com : Quels sont les autres axes de développement de Finuchem >

R.G. : Les semi conducteurs car nous pouvons y mettre en oeuvre la méthode que nous appliquons avec succès auprès du secteur automobile. Il s'agit en effet, là aussi, de gérer au plus près et avec précaution, de réduire les coûts, de respecter des contraintes ou d'apporter du service et de la qualité au client dans un métier très exigeant.

Boursier.com : Est ce pour cela que vous avez repris Recif >

R.G. : Une nouvelle ligne de fabrication de semi conducteurs représente 2 Milliards de Dollars d'investissement et il s'en crée une quinzaine par an à travers le monde. Les investissements effectués sur marché du semi conducteur sur les 5 dernières années ont représenté 25 ans d'investissement sur le secteur automobile ! Le semi conducteur est un marché en croissance sur le long terme mais avec des cycles violents. Il y a d'importants besoins d'automatisation et Recif est le leader mondial des robots de manipulation les tranches de silicium. Cette société est leader mondial de son marché avec 65% de part de marché.

Boursier.com : Que pouvez-vous apporter à Recif >

R.G. : Le métier de Recif s'est professionnalisé et les dirigeants n'avaient pas cette culture. Par ailleurs, la société n'a pas bien su négocier les baisses de prix demandées par les clients. Finuchem sait gérer ces différentes contraintes. Nous avons repris certains actifs de Recif au tribunal, le coût n'est donc pas très élevé, en tout cas largement inférieur à la seule valeur des machines de cette société. Précisons ici que nous n'avons donc pas repris les dettes de Recif. A l'horizon 2007, Recif devrait réaliser autour de 30 Millions d'Euros de chiffre d'affaires. A terme, la marge opérationnelle sur cette branche semi conducteur devrait être de l'ordre de 12% contre 8 à 9% pour la partie automobile.


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