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Entretien avec Didier Bredy, PDG d'Ekinops (Securibourse)

par jmp ⌂ @, Boulogne/Mer, vendredi 20 janvier 2017, 13:59 (il y a 2624 jours) @ jmp

Boursier.com : Après la signature d'Orange puis du Tier 1 aux Etats-Unis fin 2016, quel rythme de signatures de prospects Tier One envisagez-vous pour 2017 et au-delà ?

D.B. : L'une des principales satisfactions de l'année 2016 pour EKinops est bien évidemment d'avoir convaincu deux grands opérateurs mondiaux, Orange en Europe et un opérateur américain très présent dans la téléphonie mobile et l'Internet, de sélectionner les solutions Ekinops pour l'extension des capacités de leurs réseaux. Ces deux succès ont permis de concrétiser avec succès notre stratégie de conquête des opérateurs Tier 1, initiée il y a 3 ans après notre introduction en Bourse. Ces deux premiers opérateurs de rang 1 ont commencé à contribuer à notre chiffre d'affaires fin 2016, l'un a d'ailleurs déjà intégré notre top 10 clients en 2016, et nous nous attendons à une augmentation progressive de notre activité en 2017, et au-delà, sur ces deux clients.

Boursier.com : Avec combien d'entre eux discutez-vous ? Et combien testent vos solutions ?

D.B. : Evidemment, nous n'avons pas attendu de concrétiser ces deux comptes pour initier des discussions avec d'autres opérateurs de taille équivalente. A ce jour, nous sommes en discussions avancées avec 2 autres prospects dans cette catégorie. Du fait du travail accompli avec les deux premiers Tier 1, le processus de référencement technique sera sensiblement plus rapide et nous pourrions même envisager de concrétiser de premières commandes dès 2017. Je ne m'engagerai pas sur cela avec certitude mais cela me semble tout à fait possible au regard de l'avancée de nos discussions avec les deux acteurs.

Boursier.com : Qu'attendre en termes de croissance du chiffre d'affaires en 2017 ?

D.B. : Avant toute chose, je tiens à indiquer que je suis extrêmement satisfait de l'année écoulée. Il s'agit du 2ème exercice consécutif au cours duquel Ekinops a délivré une croissance d'au moins 20%, une croissance exclusivement organique. Comme les investisseurs pourront le constater à l'occasion de la publication de nos résultats annuels début avril, cette croissance a été réalisée sans évolution notable de notre structure de coûts, à l'image du 1er semestre 2016. Pour 2017, nous nous fixons de réaliser une nouvelle année de croissance soutenue. A ce stade, il est trop tôt pour se prononcer sur l'ampleur de cette progression, mais cette croissance soutenue sera bien évidemment portée par l'augmentation attendue de l'activité auprès des grands opérateurs.

Boursier.com : Quelle décélération faut-il attendre en 2017 pour les solutions 10G (NDLR : -16% l'an dernier) qui représentent encore 23% du chiffre d'affaires total ?

D.B. : Depuis maintenant deux ans, nous assistons à un phénomène de vases communicants entre la technologie 10G et la nouvelle technologie 100G/200G. En 2016, nos solutions 100G et 200G ont ainsi progressé de +41%, pour représenter plus des deux tiers de notre chiffre d'affaires (67%). A l'inverse, les ventes de solutions 10G ont reculé de -16% et ne représentaient plus que 23% de notre activité l'an dernier.
Depuis plus de 15 ans, le 10G (NDLR : 10 gigabits par seconde) a porté la croissance du marché du transport optique. Le 100G/200G va porter la croissance des 10 prochaines années. Cependant, sur certains segments, comme la collecte de trafic mobile, le 10G reste présent et il est certainement trop tôt pour annoncer la mort de cette technologie !

Boursier.com : La levée de fonds de l'automne vous confère-t-elle une Trésorerie et un Bilan confortables ?

D.B. : L'augmentation de capital avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires réalisée en octobre 2016 nous a permis de lever 7,9 ME pour financer justement cette accélération de notre croissance auprès des grands opérateurs. Cet argent ne va pas nous servir à accroître significativement nos investissements R&D ou commerciaux car les principaux développements dans ces domaines ont déjà été réalisés au cours des dernières années. En outre, avant même cette levée de fonds, Ekinops disposait d'une situation financière particulièrement saine avec, au 30 juin 2016, 7,1 ME de capitaux propres, 3,1 ME de trésorerie disponible et des dettes financières limitées à 1,8 ME. Nous sommes donc aujourd'hui parfaitement dimensionnés financièrement pour accompagner notre développement auprès des opérateurs de rang 1 et 2 sur les prochaines années.


Arnaud Bivès

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jean-marie


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